[Chronique] À la recherche des Ships disparus - Un fermier devenu facteur

Posté le 08/09/2023 à 14h00 par Acylius
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Noire Rarity [+Timelapse] de Pony-Stark

Bonjour tout le monde !

Les archives du Poney Blanc sont encore pleines de ships non retenus qui n'avaient pas été utilisés pour le Supermane Ships. Sur quelle histoire étonnante nos deux petites mascottes, Brave et Ruban, vont-ils tomber aujourd'hui ?

 

Un fermier devenu facteur

Les dossiers commencent à s'étaler un peu partout sur le sol de la cave à mesure que Brave et Ruban fouillent les caisses d'archives à la recherche de ships oubliés. Soudain, le patte de Ruban surgit d'entre les feuilles, une nouvelle histoire dans le sabot.

Ruban : Et le héros de cette histoire est... encore Braeburn !

Brave : Mais qu'est-ce qu'ils lui trouvent donc tous ?

Ruban : Et sa chérie du jour est... et bien surprise, tu verras à la fin !

Brave : Eh, c'est pas du jeux !

Mais Ruban est déjà toute entière plongée dans la lecture de cette nouvelle histoire.

 

Le cœur toujours en miettes suite à sa douloureuse rupture avec Phyllis (une longue histoire) puis avec Mégaradash (une autre longue histoire), Braeburn avait recommencé à transporter le courrier pour le Pony Express, convoyant les précieux sacs postaux d'un bout à l'autre d'Équestria. De plus en plus déprimé, n'ayant plus goût à rien et se moquant de ce qui pouvait lui arriver, il se portait volontaire pour tous les longs trajets. Semaine après semaine, il arpentait ainsi, seul avec sa charrette de courrier, les contrées les plus reculées du royaume. Mais même cela ne lui suffisait pas, et il avait fini par se porter volontaire pour des expéditions toujours plus lointaines et périlleuses. Déserts brûlants, canyons sans fonds aux parois traîtresses, montagnes infranchissables, étendues désolées sans le moindre relief... Hélas, même les plus grands périls ne parvenaient pas à lui faire oublier son chagrin.

Il avait fini par accepter de faire le voyage seul jusqu'aux lointains sommets glacés du Yakyakistan, un voyage que les coursiers du Pony Express n'entreprenaient en général qu'une fois par an, tant était longue et dangereuse la route et tant était rare le courrier à destination de cette contrée loin de tout. Attelé à la charrette, cela faisait des jours qu'il franchissait les cols, de plus en plus haut, dans un air de plus en plus rare et froid, vers ces cimes enneigées qui semblaient ne jamais se rapprocher. Ses provisions étaient épuisées et la verdure aux abords des sentiers se faisait éparse tandis que, dans le lointain, grondaient les échos étouffés des éboulements et des avalanches, ainsi que, la nuit, les hurlements des loups... Serait-ce son dernier voyage ? La montagne aurait-elle raison de lui ? Si oui, alors il l'acceptait : sa fin serait aussi celle de son inconsolable chagrin.

Au détour d'un virage sur la piste caillouteuse, la roue de la charrette se brisa, entrainant le pauvre terrestre attelé avec elle, dans une chute vers les profondes gorges. Des centaines de mètres en dessous bouillonnait un torrent glacé au cours parsemé de rochers, et le long de la paroi se dressaient des pins aux troncs acérés qui mirent la charrette et les sacs de courrier en morceaux. Les lettres s'envolèrent et se dispersèrent somme des flocons de neige emportés par le vent. Les yacks ne recevraient jamais leur courrier, se dit tristement Braeburn alors qu'il chutait, et ce fut sa dernière pensée, tandis qu'il fermait les yeux et que le sol s'approchait.

Il faisait chaud, le bruit du vent avait cessé, l'éclatante lumière du soleil qui se reflétait sur la neige ne l'aveuglait plus. Il flottait une odeur agréable de paille, de bois et de quelque chose qui bout sur le feu. Il ouvrit les yeux. Il se trouvait dans une sorte de grande yourte, allongé dans un lit couvert de couvertures épaisses, près d'un braséro à la lumière rougeoyante. Il tenta de bouger, mais il était couvert de bandages, avec une attelle à la patte qui l'empêchait de faire le moindre mouvement. Posés sur une table à côté, des bandages de rechange, des récipients d’onguents et d'herbes médicinales. Il était tombé, et quelqu'un l'avait sauvé, emmené ici et soigné. Mais qui ? Il y avait des voix dehors. Un pan de la tente s'ouvrit, et il la vit enfin : grande, forte, musclée, des cornes élégamment arquées, des sabots comme de délicates pierres, de jolis nœuds dans les tresses de sa crinière... Aussitôt furent oubliés Phyllis, Mégaradash, son chagrin et tous ses autres malheurs. C'était elle !

Au cours de sa convalescence, Braeburn et Yona passèrent des longues heures ensemble, même après que ses blessures les plus graves fussent guéries et qu'il n'eut plus besoin d'aide pour se nourrir ou se lever. Elle lui fit découvrir la ville des yacks, il lui parla de sa propre ville, de sa vie, de ses chagrins passés... Les jours s'écoulaient, il était presque complètement guéri, son devoir allait bientôt le rappeler vers chez lui, mais il trouvait chaque jour une nouvelle excuse pour reporter son départ à plus tard. Le courrier attendrait : il avait trouvé là, dans ces montagnes lointaines et inaccessibles, quelque chose de bien plus important.

 

Yona Says Goodnight par MLP-Silver-Quill

 

Brave : C'est pas très drôle, comme histoire.

Ruban : Mais au moins ça finit bien.

Brave : Et le courrier qui n'est jamais arrivé ? Il y avait sûrement des lettres très importantes !

Ruban : Tu n'as aucun sens du romantisme ! Allez, ship suivant !

Tous deux plongent alors les pattes dans les piles de papier, à la recherche de la prochaine histoire...

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