[Rétrospective comics] La Revanche d'Everfree

Posté le 16/04/2020 à 17h00 par Acylius
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Bienvenue à toutes et à tous !

Aujourd'hui, je vous propose un petit arc en deux parties, publié début 2015 et intitulé La Revanche d'Everfree (The Root of the Problem en anglais). Enfilez vos bottes et mettez votre veste, nous partons en forêt !

 

PRÉAMBULE

Les deux parties de cette histoire sont parues entre janvier et mars 2015, c'est à dire juste avant le début de la saison cinq de la série. Si vous avez aimé Le Retour de la Reine Chrysalis et Reflets, vous devriez aussi apprécier cet histoire-ci, car elle a été réalisée par le même duo, avec Katie Cook au scénario et Andy Price au dessin. La mise en couleur est assurée par Heather Brecke, également à la barre dans les comics précédents.

Comme pour les arcs précédents, la traduction officielle en français est l’œuvre de Sibylline Desmazières et la mise en lettres est assurée par Stephan Boschat. L'intégrale de cet arc est parue chez nous dans le quatrième volume édité chez Urban Comics. En plus de La Revanche d'Everfree, cette anthologie contient également six autres petites histoires en une ou deux parties, dont je ne vous parlerai pas ici mais dont vous pouvez retrouver une petite critique dans la chronique de Cyril et Étoile de Feu.

Notons que, dans cette traduction officielle, la forêt est bien appelée Forêt Everfree, et non pas Forêt Désenchantée, comme dans les premières saisons de la série.

Vous pouvez consulter et télécharger les deux parties de cette histoire en anglais sur Need For Ponies (issue #27 et #28). Il n'en existe malheureusement pas de version française accessible en ligne.

 

RÉSUMÉ

C'est la panique à Poneyville : la Forêt Everfree est en train d'envahir la ville. Des lianes soulèvent les maisons et ligotent les poneys et toutes les créatures de la forêt sont soudain devenues hostiles.

Alertés par Zécora, Twilight, Spike et leurs amies se mettent en route vers le cœur de la forêt, dans l'espoir de découvrir ce qui peut bien provoquer tout ça. Après avoir échappé eux-mêmes aux créatures des bois, ils font la rencontre d'un peuple jusque là inconnu dans la série, les cerfs, et de leur dirigeant, le roi Aspen.

Aspen leur explique que ce se sont eux, les cerfs, qui ont provoqué l'invasion de Poneyville par les plantes de la forêt, grâce à une potion de leur cru capable de faire pousser les arbres extrêmement vite. Mais s'ils ont fait ça, ce n'est pas pour nuire aux poneys. Un minotaure du nom de Cossu (Well-to-Do en anglais) et ses ouvriers sont en effet en train d'abattre une partie de la forêt pour y construire un parc d'attraction. Les cerfs, ayant échoués à convaincre Cossu d'arrêter, ont alors décidé de faire repousser la partie rasée de la forêt ailleurs, pour conserver leur habitat.

Twilight et ses amies essaient à leur tour de discuter avec Cossu, mais c'est peine perdue. Celui-ci ne pense qu'à une chose : l'argent qu'il va pouvoir gagner grâce à son parc d'attractions. Tout le reste, il s'en fiche. L'impasse, quoi.

Les choses empirent encore quand Cossu kidnappe le fils d'Aspen pour obliger son père à signer un contrat qui fera de lui la mascotte du parc ! Aspen n'a pas d'autre choix que d'accepter, mais les autres cerfs ne baissent pas les bras pour autant.

Avec l'aide de Twilight et de ses amies, les cerfs rassemblent toutes les créatures de la forêt pour la contre-attaque (y compris cet étrange hibou-orang-outan, là en-dessous). La bataille contre Cossu et ses bulldozers est prête à démarrer !

Ensemble, cerfs, poneys et créatures parviennent à prendre l'avantage. Le chantier est détruit, les arbres reprennent leur place et Cossu finit... dans l'estomac d'une hydre !

L'équilibre est rétabli dans la forêt, les plantes et les animaux cessent d'attaquer Poneyville et une nouvelle alliance voit le jour entre les cerfs et les poneys. Tout est bien qui finit bien !

 

ANALYSE ET COMMENTAIRES

Commençons par parler un peu de Cossu. Il s'agit bien entendu d'une caricature de l'homme d'affaire qui ne s'intéresse qu'au rendement de ses investissements, aussi immoraux soient-ils. La petite touche d'originalité, ici, c'est d'en avoir aussi fait un adepte du greenwashing (ou écoblanchiment en bon français), cette volonté de certaines entreprises de se donner une image faussement écologique afin de duper le public. C'est en effet dans ce but que Cossu cherche à faire de Aspen la mascotte de son parc !

Cossu est aussi le deuxième minotaure que l'on voit dans la série, l'autre étant Iron Will dans l'épisode Putting your Hoof Down de la saison 2. Autant Iron Will n'était pas vraiment un personnage méchant (il pense vraiment aider les poneys timides à s'affirmer et il accepte de ne rien faire payer Fluttershy quand elle dit n'être pas satisfaite), autant Cossu est parfaitement conscient du mal qu'il fait aux habitants de la forêt mais continue quand même à la détruire par simple appât du gain.

L'autre trouvaille de ces comics, c'est le peuple des cerfs, que je soupçonne être vaguement inspiré des elfes de bois de Tolkien. Même s'ils sont absents de la série elle-même, c'est rafraîchissant de découvrir un nouveau peuple civilisé dans le monde d'Equestria. Cependant, sachant qu'ils vivent dans la forêt juste à côté de Poneyville, il est étonnant qu'aucun poney n'en ait jamais entendu parler...

 

CANON OU PAS CANON ?

Il n'y a aucune contradiction flagrante entre cette histoire et ce qu'on voit dans la série, ceux qui le souhaitent peuvent donc parfaitement la considérer comme canon s'ils en ont envie. Au moins, cette fois, c'est facile !

Bien que Aspen et son peuple ne fassent aucune apparition dans la série, on le revoit brièvement dans Convocation of the Creatures, un autre comics officiel paru fin 2017, dont je vous parlerai peut-être une autre fois.

 

CLINS D'OEIL ET RÉFÉRENCES

Il n'y a pas tant de références que ça, si ce n'est à d'autres comics de Cook et Price, notamment aux poneys hippies du troisième tome des micro-séries.

On remarquera quand même les figurines de la mascotte que Cossu comptait initialement utiliser pour son parc : Twilight Sporkle !

Et oui, à une lettre près, aucun soucis de propriété intellectuelle. Le but ? Profiter du fait que les poneys adorent les trucs de princesse pour attirer davantage de clients. Le même stratagème employé par Iron Will dans l'épisode Once Upon a Zeppelin, d'ailleurs...

 

CONCLUSION

Une petite histoire sympathique, avec une morale écologique subtile et pertinente et la découverte d'un nouveau peuple encore inconnu dans la série.

Je vous retrouve avec plaisir dans quelques semaines pour la série des FIENDship is Magic, dans laquelle nous découvrirons les sombres origines des plus grands méchants de la série...

À bientôt !

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