[Chronique] À la recherche des Ships disparus - Retour de soirée

Posté le 01/12/2023 à 14h00 par Acylius
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Noire Rarity [+Timelapse] de Pony-Stark

Bonjour tout le monde !

Dans la caisse où sont archivés les ships non retenus du dernier Supermane Ships, il ne reste que deux dossiers. Sur quel couple étonnant Brave et Ruban vont-ils tomber cette fois ?

 

 

Retour de soirée

Ruban plonge la patte dans la caisse et en retire l'avant-dernier dossier.

Brave : J'espère quand même que cette fois-ci, ce ne sera pas encore des personnage qu'on a déjà eus. Ce serait quand même bien si–

Ruban : C'est encore Zephyr Breeze.

Brave : Non mais allez, quoi !

Ruban : Arrête un peu de rouspéter et voyons avec qui les lecteurs l'ont shippé.

 

Du balais, et qu'on ne te revoie plus !

La porte claqua avant même qu'il n'ait touché le sol. Comme dans un cartoon, il glissa dans la poussière sur une dizaine de mètres, avant de se fracasser le museau sur un poteau. Avec autant de dignité qu'il put (c’est-à-dire aucune), Zephyr Breeze se releva, s'épousseta, releva la tête en rejetant sa mèche en arrière, comme si rien ne s'était passé, puis reprit sa route en choisissant une rue au hasard, parce qu'il fallait bien en prendre une.

M'enfin, c'était à n'y rien comprendre ! Cinq fois de suite qu'il se faisait jeter dehors – littéralement – après seulement un ou deux jours de travail ! Les patrons de salons de coiffure de Canterlot ne partageaient de toute évidence pas sa vision révolutionnaire, anticonformiste, déconstructive et – quel était ce mot qu'il avait trouvé en feuilletant le dictionnaire, déjà ? Ah, oui, paradigmale ! L'un d'eux avait même eu le culot de lui dire de commencer par se peigner lui-même avant de vouloir peigner les autres. Gros bourge, va !

Il sortit de son sac la liste des salons de coiffure desquels il ne s'était pas encore fais jeter pour voir où se situait le suivant. Il avait déjà fait le tour de tous ceux des beaux quartiers, hélas. Il fallait se rendre à l'évidence : ce n'était pas dans les salons remplis d'aristos coincés des rues chics qu'il allait pouvoir développer son art.

Avant de quitter la partie haute de la ville, il lui fallait encore passer devant l'entrée du château. Ah, oui, le château… Ça lui rappelait le bon vieux temps où il avait été garde par intérim, quelques mois plus tôt. Enfin, bon vieux temps… Curieusement, il s'était aussi fait jeter dehors après deux jours seulement, sans qu'il comprenne pourquoi. Et justement, ça lui donnait une idée… Pourquoi ne pas retenter sa chance là-bas ? Après tout, on avait peut-être besoin d'un coiffeur supplémentaire à la cour. Et comme il était un ancien de la maison (si si, deux jours d'ancienneté avant de se faire virer, ça compte), il ne devrait pas avoir trop de mal à se faire réengager.

Il était cependant plus prudent de ne pas passer par la grande porte. Heureusement, il lui semblait se souvenir d'où se trouvait l'entrée de la caserne ; ce serait sans doute plus discret. Alors qu'il longeait le mur à la recherche du passage réservé aux gardes, il vit quelque chose se faufiler, un peu plus loin entre deux bâtiments. Non, pas quelque chose : quelqu'un, de plutôt grand, qui semblait tenir à ne pas être vu. Qui cela pouvait-il bien être ? Il ne l'avait que brièvement aperçue avant qu'elle ne disparaisse dans les ombres au coin d'un mur : une grande licorne blanche, élancée, et surtout avec la plus extraordinaire, la plus provocante, la plus paradigmale crinière qu'il ait jamais vue ! D'un noir d'encre rayé de violet, tranchant avec une sublime violence sur le blanc de son pelage, et souligné de colliers à clous, de piercings et d'un maquillage assortis d'un gout exquis ! Et cette beauté, de toute évidence, cherchait elle aussi à se faufiler discrètement vers le château.

Oubliant toute prudence, l'apprenti coiffeur se lança à sa poursuite. Elle avait disparu à un angle de mur, mais elle ne pouvait pas être loin. Il fallait qu'il la retrouve, pour au moins lui demander quelle marque de teinture elle utilisait ! Alors qu'il tournait à l'angle du mur, elle fit volteface sans le voir et se retrouva juste devant lui. Il voulut s'arrêter pour l'éviter, mais il fut entrainé par son élan, trébucha sur un tas de vieilles caisses et se fracassa la tête la première contre un mur. La jument, ébahie, le vit s'effondrer par terre comme une vieille loque, complètement sonné. Le raffut qu'il avait fait avait alerté les gardes et elle les entendait déjà arriver. Avec un soupir d'agacement, elle activa sa magie, souleva le corps inerte de Zephyr puis, dans un flash de téléportation, ils disparurent tous les deux.

Zephyr eut la vague impression d'un éclair de magie blanche. Juste après, il sentit qu'il avait changé d'endroit et qu'il n'était plus dans la rue. On le laissa retomber mollement sur quelque chose qui ressemblait à un lit.

Jument mystérieuse : Mais qu'est-ce qui t'a pris de me suivre ?! À cause de toi, les gardes ont failli me voir ! Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi, maintenant ?

Zephyr ouvrit les yeux. C'était elle ! Elle était là ! La grande et svelte licorne blanche à la crinière époustouflante ! Tiens, et elle avait aussi des ailes, bizarre… Elle le regardait, l'air assez mécontente.

Jument mystérieuse : Comment puis-je continuer à avoir une double vie et à m'amuser un peu si je me fais suivre par n'importe qui quand je rentre en douce au château ? Dis, tu entends ce que je dis, au moins ?! Quel est ton nom ?

Zephyr Breeze : Gueuéééé… Qui donc fait votre teinture, sublime créature ?

Punklestia ouvrit des yeux ronds, sans savoir quoi répondre. Zephyr glissa du lit et se mit à genoux à ses pieds.

Zephyr Breeze : Qui que tu sois, déesse à la mèche aussi noire que sa robe est immaculée, laisse-moi, rien qu'une fois, glisser mon sabot dans le rideau soyeux de tes crins ! Moi qui cherche mon chemin entre les mille sentiers du grand art capillaire, laisse-moi le chercher en ta compagnie. Nous nous coifferons l'un l'autre jusqu'à la fin des temps ! Tiens, regarde, j'ai même amené mon peigne !

Il sortit un ridicule peigne de voyage en plastique de son sac et le tint devant elle comme une offrande. Punklestia se demanda si elle devait s'inquiéter qu'il se soit cogné la tête aussi fort. Mais d'un autre côté… Avec son chignon savamment négligé, sa barde de trois jours, cette étincelle de rébellion dans ses yeux, ce côté baroudeur... Allez, après tout, pourquoi pas ? Elle se pencha nonchalamment vers lui, paupières mi-closes.

Punklestia : Personne ne fait ma teinture… Pour l'instant. Le poste t'intéresse ?

 

 

Ruban : Cette fois, je ne pense pas qu'il se fera mettre à la porte au bout de deux jours.

Brave : Mouais, pas sûr...

Tous deux baissent alors le regard avec appréhension vers le fond de la caisse, où le dernier ship attend d'être lu. Quelles surprises leur réserve-t-il ? Rendez-vous la semaine prochaine pour le découvrir !

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