[Chronique] À la recherche des Ships disparus - Fleur de pommier

Posté le 13/10/2023 à 14h00 par Acylius
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Noire Rarity [+Timelapse] de Pony-Stark

Bonjour tout le monde !

L'heure est venue de retourner explorer les archives du Poney Blanc en compagnie de Brave et Ruban, nos deux petites mascottes. Parmi les ships non retenus du dernier Supermane Ships, sur quoi vont-ils tomber ?

 

 

Fleur de pommier

Brave et Ruban, désormais entourés d'une véritable montagne de papiers, feuillettent les dossiers à la recherche d'un nouveau ship original.

Brave : Tu as trouvé quelque chose d'intéressant ?

Ruban : Oui, mais... c'est encore Braeburn.

Les oreilles du jeune poulain s'abaissent et il souffle bruyamment par les naseaux. De son côté, Ruban ricane à voix basse.

Ruban : Dis-moi, tu ne serais pas un peu jaloux de lui ?

Brave : Certainement pas ! Donne-moi ça !

Mais Ruban a déjà bondi de l'autre côté de la pièce, où elle commence à voix haute la lecture de cette nouvelle histoire.

 

La vie est si simple quand on est poulain, mais ce n'est qu'en grandissant que l'on s'en rend compte: voilà à quoi pensait Fleur de Lys en empaquetant ses anciennes affaires d'école dans un carton. Elle déménageait pour emménager avec Fancy Pants, même si au fond cela ne l'enchantait guère. Elle faisait cela uniquement pour maintenir son statut social élevé, et parce qu'une dame de son rang ne devait, hélas, jamais dire non. Pourtant, s'il savait le nombre de fois où elle avait prononcé ce mot dans sa jeunesse, et bien pire encore !

Elle était en ce temps-là une vrai crasse, toujours à faire les mauvais coups. Ce n'est que lorsque ses parents avaient déménagé à Canterlot qu'elle était devenue cette bonne jument que tout le monde connait. Pour sa défense, ce n'était pas entièrement de sa faute si elle était aussi sauvage et cancre, mais à cause de son compagnon de jeu qui réussissait toujours à la pousser au delà des limites réglementaires de l'école.

Fleur : Les gens raisonnables n'ont pas toujours la belle vie, ils regardent les gens pas raisonnables, et bien souvent ils les envient, murmura-t-elle en se remémorant leur mantra de l'époque. Ah...Si seulement je pouvais vivre ainsi aujourd'hui, mais hélas, cela aurait trop de conséquences. J'espère que toi au moins, tu peux vivre de cette façon...

Elle avait dit cela en regardant une photo encadré d'eux deux, la crinière couverte de feuilles et les sabots boueux. Elle s'apprêtait à la poser dans le carton devant elle quand soudain elle fut bousculée par l'un des étalons déménageurs, la forçant à lâcher le cadre qui partit glisser plus loin.

Déménageur : Ho, je suis sincèrement désolé. Ces meubles sont certes très beaux, mais aussi très lourds.

Fleur : Ce n'est rien, j'étais dans la lune, s'excusa-t-elle.

Déménageur : Attendez, vous avez fait tomber quelque chose, dit-il en se dirigeant vers la photo au sol. Tenez, c'est une photo de...

Alors qu'il tendait le cadre à la jument, et que celle-ci le prenait dans son sabot, leurs regards se croisèrent, et le temps se suspendit. Des années plus tard, le couple de jeunes poneys se retrouvaien t à nouveau, juste au dessus de leur photo.

Fleur : Brae ?

Braeburn : Fleur ? 

Fleur : Mais que fais-tu ici ?

Braeburn : Et bien, je bosse, comme tu peux le voir. Le ranch ne marche pas très fort en ce moment, alors j'ai décidé de venir à Canterlot pour amasser un peu d'argent avant de retourner à Appleloosa. Je ne pensais pas tomber sur toi ! Et toi, tu redéménages à Ponyville ?

Fleur : J'aimerais bien, mais non. J'emménage avec Fancy Pants, c'est un des poneys influents de la ville. 

Braeburn : Ho... dit-il avec un soupir. Dommage, j'aurais bien aimé que tu reviennes, on aurait pu se voir plus souvent, comme je passe régulièrement chez ma cousine Applejack. J'étais triste quand tu es partie, tu sais ? 

Fleur : C'était dur pour moi aussi, Canterlot n'est pas une ville facile pour les gens du terroir. J'ai dû lutter pour arriver là où j'en suis, et je dois continuer tous les jours pour me maintenir. 

Braeburn : Pareil pour moi, toujours travailler pour pouvoir finir le mois. C'était plus simple quand on était enfants, non ?

Fleur : J'y pensais justement...

Un long silence s'installa pendant qu'ils contemplaient la photo entre eux. Leurs souvenirs de jeunesse affluaient dans leurs têtes, les faisant sourire bêtement dans le vide. Sans se parler, ils relevèrent la tête en même temps. Sans un bruit, leurs regards plongèrent l'un dans l'autre. Un grand sourire aux lèvres, Braeburn se lança.

Braeburn : Les gens raisonnables n'ont pas toujours la belle vie.

Fleur : Ils regardent les gens pas raisonnables, et bien souvent ils les envient, répondit-elle en souriant en retour.

Braeburn : Il me semble que nous avons été bien plus que raisonnables, Fleur, non ?

Fleur : En effet, Brae, bien trop longtemps. Il serait temps d'être pas raisonnables, qu'en dis-tu ?

Sans se concerter, les deux poneys partirent au triple galop, riant aux éclats et bousculant tout sur leur passage. Ils s'enfuirent de Canterlot (non sans faire une ou deux bêtises), laissant libre cours à leurs vie, puis par la suite à leur amour, et Fancy Pants ainsi que la compagnie de déménagement n'eurent pour seule explication qu'un cadre vidé de sa photo, laissé en plan au milieu du salon.

 

En finissant sa lecture, Ruban se rend compte que Brave a arrêté de lui courir après et qu'il est accoudé sur une des caisses de dossiers, l'air rêveur, encore plongé dans le récit qu'il vient d'entendre.

Brave : Quel veinard, quand même... Mais je ne suis pas jaloux !

Avec un petit gloussement amusé, Ruban ouvre une nouvelle caisse et s'y plonge avec empressement, impatiente de découvrir la prochaine histoire...

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