[Chronique] À la recherche des Ships disparus - Vengeance végétale

Posté le 06/10/2023 à 14h00 par Acylius
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Noire Rarity [+Timelapse] de Pony-Stark

Bonjour tout le monde !

Brave et Ruban, les deux mascottes du Poney Blanc, on déjà retrouvé environ la moitié des ships qui n'avaient pas été retenus lors de la dernière édition du Supermane Ships. Il serait injuste que ces histoires écrites par nos chers lecteurs prennent la poussière sans jamais être lues, alors continuons notre exploration !

 

 

Vengeance végétale

Plusieurs caisses d'archives poussiéreuses ont déjà été vidées, mais il en reste encore à peu près autant qui attendent d'être triées. Avec empressement, Ruban ouvre la caisse suivante et attrape le premier dossier. À la lecture des premières ligne, elle ouvre de grands yeux.

Brave : Pas encore Phyllis, quand même ?!

Ruban : Euh... si.

Incrédule, Brave lui arrache la première page des pattes.

Brave : Phyllis et... Cozy Glow ?!

Ruban : Je ne sais pas quoi dire non plus.

Brave : Mais attends... Si je me souviens bien, selon les règles du Supermane Ships, Cozy Glow ne peut être shippée qu'avec des méchants.

Ruban : Et bien... peut-être que Phyllis en est un ?

Brave : Je crois que tu as besoin de prendre un peu l'air.

Ruban : Mais réfléchis un instant. Elle est là, tranquillement installée dans son pot, l'air de rien, mais qui nous dit que derrière ces belles feuilles vertes ne se cache pas un être diabolique ?

Brave : Mais c'est une plante, ça ne peut pas être méchant !

Ruban : Et les plantes carnivores ? Et les orties ? Et les plantes vénéneuses ?

Brave : J'abandonne. Bon, voyons ça...

 

Une fin de journée maussade, grise à l'envie, terne et ennuyeuse sur Poneyville et l'École de l'Amitié. C'est vendredi à 19h, l'heure où il ne se passe plus rien à l'école. Les élèves et les professeurs sont partis pour le week-end, toutes les classes sont fermées, les lumières sont éteintes, ne restent que les papiers et autres déchets abandonnés dans les couloirs qui attendent le passage du personnel de ménage, lundi matin.

Dans la pénombre du bureau de Starlight, cependant, quelqu'un est encore là. Ah, oui, eux, ils peuvent partir en vadrouille ! Eux, ils peuvent rentrer chez eux le week-end pour s'amuser ! Eux, ils peuvent aller et venir, se balader, se déplacer, MARCHER ! Ils ne sont pas plantés dans un pot, eux ! Il y en a encore deux, là, qui viennent de passer devant la fenêtre, juste pour la narguer. Oh, qu'est-ce qu'elle ne ferait pas, si elle aussi avait des bras et des jambes ! Elle leur montrerait ce que ça fait de rester plantée à longueur de journée, incapable de bouger, de parler, à n'avoir à boire que quand ces abrutis pensent à l'arroser et à se faire arracher ses feuilles par ces petits crétins qui ne peuvent pas s'empêcher de la tripoter.

Mais celle qu'elle déteste par-dessus tout, c'est Starlight. Des années qu'elle ne lui a pas changé son pot, des mois qu'elle ne lui a pas donné d'engrais ! Dans ce qui sert d'esprit au démoniaque végétal valsent de délectables images de Starlight enterrée jusqu’au cou dans un énorme pot, à se dessécher au soleil sans une goutte d'eau, ou noyée sous des litres de flotte par des arrosoirs géants. Elle, et tous les poneys qui ont un jour pu croiser sa route...

Ces délicieuses rêveries sont interrompues par un bruit au fond du couloir. La porte du bureau n'est pas bien fermée et les échos lointains des corridors déserts parviennent jusqu'à Phyllis. Quelqu'un a cassé une fenêtre et approche à pas discrets, précaution inutile puisque l'école est vide. La silhouette d'une petite pégase à la crinière bouclée se dessine contre le mur d'en face. La porte du bureau de Starlight grince, s'entrouvre...

Cozy : Ha ! Cette fois, Starlight, je vais te faire ta fête pour de bon !

Une pégase rose, avec un air de chérubin à crinière bleue, fait irruption dans le bureau. Elle tient un énorme couteau dans la bouche et fixe d'un regard fou la chaise vide devant elle. Phyllis a comme le vague souvenir de l'avoir déjà vue à l'école il y a longtemps, probablement un autre de ces insupportables moutards. La pégase, constatant l'absence de Starlight, fronce les sourcils en soupirant bruyamment et lâche le couteau, qui tombe par terre avec un bruit ridicule. Phyllis n'y prête déjà plus attention. Que ces tas de viande sur patte aillent tous se faire voir.

Cozy : Oh, mais quelle crétine, j'avais oublié qu'on était le week-end ! peste-t-elle d'une insupportable voix de crécerelle. Tout mon plan tombe à l'eau !

Tu l'as dit, crétine, pense Phyllis. Mais un instant… A-t-elle bien entendu ? Faire sa fête à Starlight ?

Comme si elle avait entendu quelque chose, Cozy, qui s'apprêtait à s'en aller, se retourne, l'oreille tendue. Il lui a semblé entendre… non, sentir quelque chose. Mais il n'y a rien dans la pièce, à part les affaires de Starlight et sa plante sur son bureau. Installée dans son pot, Phyllis voit Cozy approcher à nouveau, le regard fixé sur elle. Elle se souvient d'elle, maintenant : une ancienne élève qui s'était faite expulser il y a quelques temps pour elle ne savait quoi. De la mauvaise graine, pour sûr, et avec une dent contre Starlight. Intéressant ! Les plantes ne peuvent peut-être pas parler, mais elles ont un sixième sens pour ce qui est de sentir ce qui se passe dans la tête des créatures à pattes. Et dans celle-là, il n'y a que des choses qui lui plaisent : de l'ambition, du refus de rester à sa place, de la rage, de la colère et, surtout, une haine incommensurable envers leur ennemi commun : le genre équin tout entier.

Cozy, elle, a de plus en plus l'impression que quelqu'un s'adresse à elle, même si elle n'entend rien. Sur le bureau en face d'elle trône la plante de Starlight. Vient-elle de bouger ? N'a-t-elle pas vu une de ses petites branches s'incliner vers elle, comme pour l'inviter à approcher ? Au moment où sa patte se pose sur le bord du bureau, elle en est sûre : cette plante frémit à son approche. Et alors que son sabot s'avance encore, dans un mouvement délicat et sensuel, une feuille se détache et effleure le pelage de la ponette. Au même moment, dehors, un éclair déchire le ciel et un grondement de tonnerre fait trembler les fenêtres.

Le lundi matin, en revenant dans son bureau, Starlight découvre avec surprise sa porte ouverte, ses affaires en désordre et surtout : plus de Phyllis. À la place, une lettre écrite en rose avec une écriture de gamine.

"Détestée Starlight, Phyllis et moi nous somme enfuies ensemble. Inutile d'essayer de nous retrouver : rien ne pourra jamais nous séparer. Equestria toute entière s'inclinera bientôt devant nous. Signé : votre pire cauchemar"

Avec un soupir de désespoir, Starlight laisse tomber la lettre par terre et s'affale dans son fauteuil.

Starlight : Encore ?!

 

Cozy Glow Profile par The-Butcher-X

 

Brave : C'est vrai que ça fait un paquet de fois que quelqu'un part avec sa plante. Twilight ferait bien d'installer un système de sécurité.

Ruban : Mais maintenant tu me crois, quand je dis que Phyllis est méchante ?

Brave : Pourquoi pas, au fond. Je me demande si elle aurait pu rejoindre l'équipe de Grogar.

Ruban : Je préfère ne pas y penser...

Avec un petit frisson dans le dos, elle se replonge dans la caisse, à la recherche de l'histoire suivante...

 

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