[Chronique] Cinquième volume des comics d'Urban Comics, par Cyril

Posté le 10/05/2018 à 17h00 par Etoile de Feu
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Non vous ne rêvez, cet article traitera bien du cinquième volume des comics d'Urban Comics et non du quatrième volume. La raison ? Et bien Cyril n'ayant pas encore récupéré son quatrième volume, il nous a envoyé la critique du cinquième volume en attendant mais trêve de bavardage. Je vous laisse avec cette nouvelle critique de Cyril.

 

Dès qu'on aperçoit le livre dans les rayons de notre librairie préférée, on s'aperçoit qu'il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise apparaît sur la couverture, avec un sticker indiquant qu'il s'agit du dernier volume de My Little Pony que sortira Urban comics alors même que la série principale comporte encore une quinzaine de chapitres à publier, sans parler des éventuelles séries annexes.

La bonne est qu'heureusement, Urban ne se moque pas de ses lecteurs et que le tome comporte sensiblement plus de pages, et donc d'histoires, que d'habitude avec près de 400 pages, soit une centaine de pages en plus. Ce qui a le mérite d'aller jusqu'au bout du travail du duo Cook-Price sur la série.

 

Le volume comporte donc, outre les habituelles fiches plus ou moins utiles, 14 chapitres pour 8 histoires. 4 histoires comportent un seul chapitre, 3 en ont 2 et la principale est composée de 4 chapitres.

 

Comme toujours, les histoires sont d'un intérêt inégal :

Ponymania est assez médiocre. J'aime bien le style mignon des dessins de Fosgitt mais le scénario est peu crédible. Il est difficile de croire que Cheerilee puisse remplacer sa soeur, une catcheuse blessée, quasiment du jour au lendemain. Du coup, je ne me suis jamais intéressé à l'histoire.

 

"Ponyville est une fête" est bien plus réussi. A la suite d'une dispute sur l'origine de la ville, deux camps se forment autour de la famille Apple d'une part, des Rich d'autre part (ces derniers étant soutenus par Rarity). En l'absence de Twilight, la dispute dégénère en bataille rangée, avec pas mal de moments graphiquement funs comme lorsqu'Applejack déchire la robe affreuse que Rarity lui a mis :

 

 

Il y a aussi des dialogues amusants, par exemple lorsque Cranky Doodle change d'avis en fonction de ce que dit Matilda. L'histoire est agréable à suivre.

 

On continue avec une parodie de films de zombis où ce sont des pommes qui ont pris vie qui tiennent ce rôle et cherchent à mettre les poneys sous leur coupe. L'épisode a le mérite de faire revenir Flutterbat et d'offrir quelques belles pages. Rien de phénoménal cependant.

 

Le gros morceau du volume, cependant, c'est "Piège de cristal" qui marque le retour de Sombra, allié à Chrysalis, réunis par une mystérieuse licorne nommée Hope. On regrettera tout de même l'absence dans ce volume des chapitres de Fiendship is magic consacrés à Chrysalis et à Sombra qui auraient expliqué plusieurs éléments nécessaires à la compréhension de l'histoire (même si ceux relatifs à Sombra sont résumés au début du deuxième chapitre) et dont il faut donc se passer.

 

Le ton est assez différent de celui de la plupart des comics : sans être totalement absent (on a Pinkie Pie, Discord fait une apparition...), l'humour est assez peu présent et le ton est souvent dramatique. Plus que sur l'humour, les auteurs se sont donc concentrés sur l'histoire et les personnages, particulièrement Sombra et Hope, en multipliant les péripéties et les retournements de situation, avec certains passages très noirs et des dialogues assez violents ("Tu es une courageuse idiote, Twilight Sparkle. - Et toi un être lâche et vil. J'ai lu ton journal."). L'idée de réunir des méchants, importants ou secondaires, est intéressante, même si je trouve qu'Iron Will n'est pas vraiment à sa place ici et si, hormis Chrysalis, après leur introduction et le combat, les autres ne servent plus vraiment à grand-chose.

 

Chrysalis est fidèle à elle-même : charismatique, cruelle mais aussi sarcastique (les dessins de Price la montrant se moquer de Twilight sont un régal), très liée à ses changelings... et gardant une grande rancune envers Twilight. Mais les personnages les plus réussis sont certainement Sombra et Hope.

 

On apprend beaucoup de choses sur le roi maléfique des umbrums, le personnage devenant ainsi bien plus charismatique (pour le mal comme pour le bien) que dans le dessin animé. Il se montre un combattant redoutable. Mais même lorsqu'il est maléfique et sans pitié, il reste attaché à Hope, s'inquiète pour elle et prend soin de son amie. Quant à Hope, elle fait des erreurs mais est aussi résolue, aide Sombra parce qu'elle est attachée à lui (on est plus proche de l'amour que de l'amitié à mon avis) mais veut aussi le convaincre de changer car elle est capable de voir le bon en lui.

 

Les qualités du scénario et de l'écriture des personnages sont encore augmentées par les dessins d'Andy Price, celui-ci sachant adopter des styles très variés en fonction des situations, des décors (le monde des umbrums) ou des personnages. Il suffit de comparer le Sombra haineux et triomphant de la fin du premier chapitre avec celui apaisé partant à l'aventure de la fin du comics :

 

 

J'aime aussi beaucoup la façon dont les umbrums sont dessinés, de façon parfois douce lorsqu'ils cachent leur apparence (et on retrouve un style proche de celui des superbes couvertures de Sara Richard) mais aussi très agressive et menaçante lorsqu'ils révèlent leur véritable nature.

 

Cette histoire s'avère donc une vraie réussite, tant par ses dessins, ses personnages – originaux ou issus du dessin animé – que par son scénario ou sa morale – sur le fait de choisir son destin et de ne pas se le laisser imposer. Il offre également une ouverture vers d'autres histoires que l'on aimerait voir explorées dans les comics – ce qui n'est hélas pas le cas pour le moment,

 

Après cela, nous avons une histoire en 2 chapitres avec les pouliches qui partent en classe d'exploration et se perdent. La bonne entente ne règne pas vraiment entre les personnages mais tout ce qui s'y passe est un peu trop prévisible, même s'il y a 2-3 gags amusants et de rares moments de solidarité (Diamond Tiara et Silver Spoon étant encore méchantes à ce stade de l'histoire.

 

Bébé dragon mode d'emploi narre la façon dont Twillight a élevé Spike à la demande de Célestia. Twillight est assez touchante quand elle craque et on peut dire que Célestia aurait pu lui expliquer un peu mieux ses objectifs plutôt que de la laisser patauger. On retiendra aussi le retour sympathique de la professeur Inckwell, déjà aperçue dans le micro-série consacré à Célestia.

 

 

Sale temps pour Rainbow Dash est une excellente histoire, simple sur le principe mais à la narration originale puisque l'action ne se déroule pas dans des cases de bande dessinée classique mais est narrée par Zecora (en vers évidemment), régulièrement asticotée par Spike et Pinkie Pie. Rainbow Dash est ravie de la sortie du dernier tome des aventures de Darring-Doo mais va se heurter à des obstacles qui vont la mettre de très mauvaise humeur. Et cette mauvaise humeur va se répercuter sur de nombreux habitants de Ponyville. Andy Price s'en donne à coeur joie dans les expressions faciales de la pégase et dans les idées absurdes, tout en émettant une morale simple et efficace.

 

 

Et en matière d'idées absurdes, on finit donc avec le dernier comics écrit par Katie Cook, avec Pinkie Pie qui veut refabriquer un comics (inspiré du conte des habits neufs de l'empereur d'Andersen) pour une de ses amies qui l'a perdu. Pour cela, elle demande l'aide de Rarity. Mais avec Pinkie, il est difficile d'arriver à faire quelque chose de construit et de cohérent. Mais sa gentillesse et sa sincérité font toujours mouche, même si elles prennent parfois des chemins pour le moins détournés.

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