[Chronique] Troisième volume des comics d'urban comics, par Cyril

Posté le 03/05/2018 à 17h00 par Etoile de Feu
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Nouveau volume composé de 5 histoires : 3 longues, de 2 à 4 chapitres ; et 2 récits d'un chapitre chacun. Heather Nuffer scénarise les deux premières histoires, avec Brenda Hickey aux dessins pour la première, Amy Mebberson pour la seconde. La troisième est due au duo Cook-Price (sans surprise, ce sera donc la meilleure du volume). La micro-série sur les CMC est l'œuvre de Ted Anderson et Ben Bates, celui sur la princesse Célestia est dû à Georgia Ball et à Amy Mebberson. On notera que, dès la première histoire (L'inestimable trésor du capitaine Hoffbeard), Twilight est une alicorne : les comics se déroulent donc après la fin de la saison 3.

 

Alors que Twilight et ses amies sont à la plage, pour prendre du bon temps et permettre à Fluttershy de remettre à la mer Gil, un petit poisson qu'elle a soigné, elles vont partir à l'aventure dans le bateau pirate du capitaine Hoffbeard, à la recherche d'un inestimable trésor.

Sans être désagréable à lire, le comics manque cependant de péripéties et d'action, même s'il y en a un peu plus vers la fin, et surtout de la folie qu'on apprécie chez les personnages. Seule exception :  Fluttershy qui surprotège de façon amusante son poisson au lieu de le laisser vivre sa vie, comme elle le fera avec les ponillons dans la saison 4. On s'amusera, si on aime le genre, à repérer les allusions à d'autres œuvres sur la piraterie : ainsi, Luffy et Nami (One piece) sont par exemple ponyfiés dans un bar louche dans lequel se rendent nos amies ; il y a aussi probablement des références à Pirate des caraïbes mais, n'étant pas fan de cette série de films, je ne les ai pas vues. Ça ne suffit en tout cas pas à passionner.

 

"Un glouton dans les livres" est bien meilleur. Une allusion aux super poneys permet de situer l'histoire après l'épisode 6 de la saison 4. Un ver dévore les livres de Twilight et, pour les sauver, celle-ci (qui n'apprécie pas vraiment lorsque ses trésors sont abîmés) va devoir rentrer dans ses ouvrages, avec l'aide de ses amies. Cela sera l'occasion de voyager entre différents types de littérature, des contes de fée aux romans à l'eau de rose en passant par les polars – avec une Rarity anticipant l'épisode Rarity mène l'enquête – et de nous offrir des péripéties et des rebondissements très amusants, à l'intérieur comme à l'extérieur des livres.

 

A la fin de l'ouvrage, on appréciera également la micro-série consacré à Célestia et à sa vieille amie Inkwell, professeur excentrique ayant du mal à se faire respecter de ses élèves – et notamment des garnements que sont Riri, Fifi et Loulou, ponifiés par Mebberson :

La confiance de Célestia envers son amie et la façon dont elle résout la crise sont très réussies.

 

Cela dit, le gros morceau du volume, en taille (4 chapitres) comme en qualité, est bien sûr Miroir, mon beau miroir, qui nous offre une histoire intéressante sur le passé d'Equestria, belle, drôle mais aussi très triste par moment. Célestia a disparu et Luna, qui la remplace tant bien que mal, demande donc l'aide de nos 6 héroïnes – et de Spike, dont l'oubli régulier sera l'un des running gags de l'histoire. C'est l'occasion pour tous d'apprendre que Célestia se rend régulièrement, à l'aide d'un miroir magique créé avec l'aide de Starswirl le barbu, dans un mystérieux monde parallèle. Mais celle-ci en revient étrangement blessée et triste. Pour résoudre ce mystère, les six – pardon, sept – héros vont donc devoir se rendre dans ce monde parallèle,

 

Le scénario permet de très riches développements autour du passé d'Equestria, et notamment de la relation maître-élève entre Starswil et Célestia. C'est l'occasion de découvrir le premier personnage, sage mais aussi parfois assez farfelu. Ceux-ci vont donc se rendre dans un monde où le mal et le bien que l'on connaît sont inversés, Célestia étant maléfique alors que Sombra tente de protéger son peuple et de lui résister. La gentille Célestia va en tomber amoureuse mais cet amour est sans issue et va même aggraver la situation du monde de Sombra.

Il est passionnant, et souvent très drôle, de découvrir ce monde inversé et les équivalents bons ou mauvais des poneys que l'on connaît. La double page dans laquelle les héroïnes passent devant des vitraux exaltant les héros de ce monde est ainsi hilarante, par le contraste offert avec les personnages de la série. Tous nos repères sont ainsi régulièrement bouleversés.

Le comics offre également de nombreuses références aux histoires de terres parallèles, et notamment à celles de l'univers DC dans laquelle Terre-2 est dominée par le syndicat du crime, équivalent maléfique de la ligue de justice. Et une des pages de l'histoire est un superbe hommage à la célébrissime page de Crisis on infinite earths qui remodela tout l'univers DC.

Si Miroir, mon beau miroir est souvent triste, l'histoire ne manque pas d'humour, de tension et de moments épiques lors des combats opposant les différents protagonistes, ainsi que de clins d'oeil que l'on ne découvrira, comme souvent avec le duo Cook-Price, qu'après plusieurs lectures. Les dessins servent à la perfection un excellent scénario qui fait de cette histoire une vraie réussite dont on aimerait d'ailleurs avoir la suite un jour, même en sachant qu'elle n'est pas canon par rapport à la série animée.

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