[Chronique] Deuxième volume des comics d'urban comics, par Cyril

Posté le 26/04/2018 à 17h00 par Etoile de Feu
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Comme par le passé, Cyril nous a gratifié d’une nouvelle critique, celle-ci sur le deuxième volume des comics d’Urban Comics ! (Bon, on s’en doutait un peu vu le titre de l’article ^^) La parole à Cyril !

 

Ce second tome comporte cinq histoires. Trois longues, pour lesquelles il s'agit d'une réédition : Le cauchemar de Rarity, avec Heather Nuffer au scénario et Any Mebberson au dessin ; et 2 histoires du duo Cook-Price regroupées sous le titre Princesse Cadance et cie. Le volume se conclut par 2 chapitres, inédits cette fois, consacrés à Pinkie Pie et Applejack. Chronologiquement, une courte et amusante réplique de Trixie (« Tous les poneys méritent une deuxième chance, même une troisième ! ») laisse penser que la première histoire se déroule après le cinquième épisode de la saison 3.

 

Sur la forme, on est dans la continuité avec le premier volume : en bonus, des couvertures alternatives et des fiches personnages, certaines d'ailleurs déjà présentes dans le premier volume. Les plus intéressantes sont celles consacrées aux personnages secondaires, avec notamment des explications sur la signification de leurs marques de beautés.

 

Sur le fond, Le cauchemar de Rarity, comme Le retour de la reine Chrysalis, comporte 4 chapitres. Hélas, l'œuvre est cette fois-ci bien plus quelconque : pas mauvaise à franchement parler, mais sans rien de marquant. L'idée de base est que l'esprit qui a manipulé la princesse Luna s'est cette fois-ci emparé de Rarity en profitant de ses failles. Elle est surprenante : certes, Rarity a des failles et des défauts. Mais c'est le cas de tous nos poneys (et c'est pour ça qu'on les aime). Et Twilight, par exemple, aurait fait une méchante bien plus puissante.

 

Mais surtout, une fois transformée, le caractère de Rarity n'est guère exploité et Nightmare Rarity apparaît juste comme une méchante banale, seul son diadème rappelant vaguement le goût de la ponette pour la mode. A côté de cela, l'aventure n'offre que des rebondissements assez convenus, seules les hésitations de Luna pouvant être parfois touchantes.

 

Heureusement, les deux comics suivants sont bien meilleurs : s'il ne comporte pas un enjeu d'une gravité exceptionnelle, Zen ou l'art de réparer un belvédère est hilarant de bout en bout. Big Macintosh, à la recherche d'un vendeur de clous, va se retrouver embarqué dans une fête foraine où il rencontrera de nombreux poneys, tous plus fêlés les uns que les autres : sa sœur et les deux autres CMC, fans de feux d'artifice mais pas très douées en la matière (euphémisme) ; mais aussi Spike, qui tentera de lui soutirer quelques bits, plusieurs ponettes, qui vont avoir le béguin pour celui qui, de toute façon, doit être à peu près le seul mâle célibataire valable de Ponyville, et nulle autre que la princesse Luna qui s'est invitée à la fête pour se distraire.

 

 

L'humour visuel est très réussi dans cette histoire, avec, par exemple, Luna qui change de t-shirt quasiment à chaque case, la wonderbolt qui fantasme sur son futur mariage ou les têtes de notre stoïque étalon pris malgré lui dans ces délires – mais qui, finalement, s'amuse bien comme il le reconnaît lors d'une discussion avec Zecora, et c'est là l'essentiel.

 

 

L'histoire suivante est dans la même veine humoristique : Shinning Armor et Cadance racontent, chacun de leur point de vue, comment ils ont commencé à sortir ensemble. Une histoire « casse-bonbon », « gnan-gnan », « ringarde », selon les aimables expressions employés par une Rainbow Dash pas vraiment fleur bleue, contrairement à Rarity et à Fluttershy ? Il n'en est heureusement rien, grâce aux talents des deux auteurs qui nous livrent une hilarante parodie des comédies lycéennes américaines.

 

Tous les poncifs sont là : la fête de fin d'année, le sportif adulé (le polo remplaçant ici le football américain) mais ni très sympathique, ni très intelligent de même que la fille la plus belle du lycée et le geek amoureux de cette dernière, gentil mais moqué par tous. À travers diverses péripéties, Shining Armor va donc devoir parvenir à inviter cette dernière au bal.

 

Aidé (pas toujours adroitement) par ses amis, Shining Armor n'est guère adroit. Et il prend cher, notamment de la part de Twillight qui n'épargne aucun sarcasme à son Big Brother Best Friend, sans être toujours soutenu par sa « poney âme sœur » (« il est toujours un peu crétin »). Mais ses tentatives sont souvent hilarantes, que ce soit quand il tente de saboter le match de polo de son rival ou lors d'un concert de rock qui nous offre une double page hallucinante – il suffit de voir la tête de Buck :

 

Comme toujours avec Katie Cook et Andy Price, les dessins et les dialogues regorgent de clins d'œil aux lecteurs (sur les futures carrières de Cherille et de la maire de Ponyville par exemple, dont les looks sont pour le moins surprenants), ce qui rend la relecture aussi plaisante que la première lecture.

 

Parmi les deux histoires courtes, celle consacrée à Applejack, avec Bobby Curnow au dessin et Brenda Hickey au scénario, se détache par son attachant côté familial et son aspect cartoonesque, Applejack tentant de piéger, sans guère de succès, un monstre en forme de courge qui dérobe ses pommes. La morale est classique mais plutôt réussie. Il est juste étrange de noter que « heart's warming eve » est traduit par « fête du feu de l'amitié » et non, comme dans le dessin animé, par « fête du feu chaleureux ». L'histoire de Pinkie Pie comporte un personnage de vieux clown assez sympathique mais manque de la folie qu'offre d'habitude le personnage.

 

On appréciera enfin la variété des couvertures alternatives proposées, avec une mention spéciale pour la beauté de celles de Sara Richard :

 

 

Merci Cyril ! Nous attendons avec impatience jeudi prochain pour la critique du troisième tome ! D’ici là, bonnes lectures !

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