LPQC #15 : Histoire sur les Timberwolfs

Posté le 19/04/2019 à 17h00 par Nemephir
 0    

Préambule :

Ceci est la version écrite du Poney Qui Court présenté le dimanche sur le live Twitch du Poney Blanc. Le but de ces articles n’est pas d’informer, mais de se divertir, avec des choses vraies ou totalement inventées. Cet article est totalement inventé, il ne se base sur absolument aucun fait.

 

Témoignage : Feather Pen nous raconte son aventure avec les Wooden Breeze et les Timberwolfs

C’est avec le cœur lacéré par le chagrin que je vous raconte cette histoire. Ce n’est pas par plaisir que je conte cette mésaventure, mais pour rendre hommage et pour exprimer une vérité encore méconnue. Cette histoire relate le sacrifice de mon meilleur ami, Wooden Breeze, très dévoué pour sa patrie, pour sa famille et ses amis. Laissez-moi vous expliquer ce qu’il lui est arrivé.

 

Wooden Breeze était très apprécié par les autres membres de la garde royale. Il mettait sa force et sa dévotion au service de la paix proposée par les princesses d’Équestria. Un soir, alors qu’il venait de finir son service, je l’attendais devant les vestiaires. Je pouvais l’entendre rigoler avec les ses confrères. Tout se passait pour le mieux. Quand il sortit enfin, il posa son aile sur moi et nous sommes parti tous les deux admirer le coucher du soleil du haut d’une colline, à la lisière de la forêt Everfree. Les arbres nous offraient la tranquillité et sérénité dont nous avions besoin pour profiter de ce moment. L’étendue d’herbe sur laquelle nous étions assis nous donnait le meilleur des conforts. Nous surplombions une étendue d’eau calme, aux couleurs écarlates, volées à la pureté du soleil qui ferme ses paupières. Je ne remercierai jamais assez Célestia pour ce spectacle. Je ne remercierai jamais assez Wooden Breeze pour sa présence.

Avec le temps, le soleil bienveillant laissa sa place à l’astre du mystère, qui illuminait la nuit de sa douce blancheur. La température commençait à descendre, nous avons alors décidé de rentrer avant que la nuit ne jette un froid sur cette soirée magnifique. C’est ainsi que nous avons coupé par le forêt Everfree. Je m’y rendais souvent quand j’étais petite et Wooden Breeze aimait s’y balader proche des arbres quand le crépuscule montrait son museau. Nous n’avions rien à craindre.

 

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’un jour n’est jamais comme un autre. Les gouttes d’eau montent et descendent sans jamais se trouver au même endroit. Les rochers se divisent en cailloux, qui roulent ou sont emportés au fil de l’eau, du vent ou des mouvements. Les fleur fanent et renaissent, plus fortes. Les arbres poussent, grandissent, perdent des branches pour laisser place aux nouvelles générations, puis l’arbre finit par mourir et tomber. Nous marchions parmi ces branches et troncs desséchés, alors qu’il me tenait contre lui. Nous avions fait les trois quart du chemin quand, non loin sur notre gauche, nous avons pu entendre un bruit de brindilles cassées. Pas d’inquiétude, il doit s’agir d’un lapin, d’une biche ou je ne sais quel autre animal. Nous avons continué d'avancer lorsque l'on entendit le même bruit derrière un arbre qui se trouvait sur notre route. Alors par mesure de prudence, nous avons bifurqué pour emprunter un nouveau chemin. Une route que je ne connaissais pas par cœur. Nous avancions dans une direction aléatoire, tandis que, sur notre gauche, les bruits étaient de plus en plus forts et fréquents. Jusqu’au hurlement du loup. Mon sang se glaça sur place malgré le réconfort de mon ami. Nous avancions de plus en plus vite, à la limite du galop quand je me pris le sabot dans une racine avant de tomber. À ce moment, ils se montrèrent. Les Brancheloups étaient là. À gauche, à droite et derrière. Ils formaient un arc de cercle en grognant, mais sans bouger. Wooden Breeze m’ordonna de courir sans me retourner. Il attendit que je sois partie pour se lancer après moi. Après quelques secondes de course, j’entendis derrière moi un grand fracas. Quand j'ai regardé dans la direction, mon ami avait disparu. Je pouvais distinguer un grand vide. Je me suis arrêté pour faire demi tour, mais les Brancheloups me bloquaient la route, me forçant à reculer. La peur et l’angoisse m'empêchèrent de forcer le chemin, je fut impuissante. Un des Brancheloups se jeta sur moi, la gueule grande ouverte. En voulant m’attaquer, il me fit chavirer sur le côté, je me mit à rouler le long d’une petite pente, jusqu’à sortir de la forêt.

 

Quand je me suis relevée, calme plat. J’étais seule. Mon corps était égratigné de partout. Après avoir regardé quelques gouttes de mon sang posé sur mes pattes, je revins à moi. Wooden Breeze n’était pas là. Il m’était impossible de retourner dans la forêt. Alors, encore impuissante, j'ai couru aussi vite que possible au château. Je mis plusieurs minutes pour arriver, mais j'ai tenu bon, en pensant que mon ami était en danger. lorsque j'ai franchis les portes principales du château, un garde me reconnu et vint à moi dans une grande précipitation : “Feather pen ? Qu’est-ce qu’il t'est arrivé ? Tu vas bien ?” À bout de souffle, ne tenant plus sur mes pattes, je ne réussi qu'à dire “Wooden Breeze… trou… forêt… Brancheloups…” puis je perdis connaissance.

 

À mon réveil, j'étais dans un lit du château. Un garde est venu me voir pour prendre de mes nouvelles. Ma première réaction a été de demander : “Wooden Breeze, comment va-t-il ?”. Les yeux baissés et tournés sur le côté, le garde me répondit “Nous le cherchons encore, il nous faut plus d’informations pour pouvoir le retrouver”. À peine eut-il fini de parler que je me leva pour lui répondre “Dans ce cas, je viens le chercher avec vous”.

 

Nous avons longer la forêt jusqu’à arriver à l’endroit où j’avais perdu mon ami de vue, puis nous nous sommes enfoncés dans la forêt. L’espoir était plus fort que tout. Nous avons cherché pendant des heures, jusqu’à l’arrivée du soir. La nuit approchant, il sera plus facile de reconnaître l’endroit exact. Alors je m'assis un instant, pour reprendre des forces, le temps que le cognard finisse de se coucher. C’est marrant, mes sentiments devant ce même spectacle sont totalement différents d'hier. En attendant la nuit, mes pensées n'étaient occupées que par l’envie de retrouver Wooden Breeze. Quand, enfin, ce moment arriva, j'ai marché un peu jusqu’à reconnaître l’endroit où je suis sortie de la forêt. J’avançais en restant sur mes garde quand, enfin, j’aperçu au loin le vide où mon ami avait disparu. Alors je m’y suis approché, l’estomac noué, les larmes qui coulent et la peur de découvrir le pire. Mais avant que je n'arrive au bout, je ressentit un grand coup de vent, rapide mais puissant. Je m’arrêta. Et le pire allait venir. Juste au bord du ravin, les branches se mirent à bouger toutes seules. Elle se levaient, tournaient dans tous les sens, jusqu’à donner un Brancheloup. Il était là, devant moi, et me regardait. Pétrifiée, je le regardais dans les yeux, et ma bouche s’ouvrit en douceur. Le regard du Brancheloup m’était familier. C’est exactement le même regard que me lançait mon ami lorsque l'on se retrouvait après plusieurs heures d'absence. Je suis resté bloqué là pendant un long moment, essayant de me convaincre que j’étais en train de rêver. Je voulu avancer, mais après deux pas, le Brancheloup se mit à grogner et passer en position d’attaque. Je ne bougeais plus. Le garde le plus proche de moi s’est retourné en entendant le grognement. En même temps qu’il cria mon nom, il mit sa lance devant lui et commença à charger le Brancheloup. Voyant cela, j’ai hurlé “Noooooon !” de toute mes forces et me suis interposée. Ma respiration ne fut jamais aussi forte et saccadée qu'à ce moment là. Dans un sanglot déformant ma voix, je dis avec force et horreur “C’est Wooden Breeze, arrête.”

Tandis que les autres gardes arrivaient, les brancheloup disparurent .

 

À ce jour, nous n’avons pas encore retrouvé Wooden Breeze. Et pourtant, ce soir là, il est venu me dire au revoir et me protéger. Me protéger contre ce ravin, ce trou où lui-même a perdu la vie. C’est alors que j’ai compris. Les Brancheloups ne sont pas des montres assoiffés de sang. Il s’agit de l’esprit de poneys perdus et oubliés dans forêt, qui protègent les voyageurs en les éloignant des endroits dangereux. Si seulement nous l’avions compris avant, nous aurions su qu’il ne fallait pas courir ce soir-là. Wooden ne serait pas tombé et je n’aurais pas eu à vous raconter cette histoire. Wooden, je suis désolé. Tu as toujours été là pour me protéger,et cela fut toujours le cas après ta disparition. Tu m’as permis de continuer à vivre de beaux jours, alors que ton esprit errera à jamais dans la forêt. Jamais je ne t’oublierais, et jamais personne n’oubliera ton histoire. Mon cher Wooden, merci.

Commentaires