[Rétrospective G1] Rescue at Midnight Castle

Posté le 07/02/2019 à 17h00 par Acylius
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Bienvenue à tous et à toutes.

Ici Acylius, biologiste fou, cuisinier hors pair, buveur de bière, auteur de fanfictions et fan, comme vous, de MLP et de beaucoup d’autres choses. Vous avez peut-être suivi mes articles sur la première saison de Dan VS, que j’ai eu le plaisir de vous présenter ici.

Cette fois, ce n’est pas pour cela que je m’adresse à vous, mais pour vous présenter une nouvelle rubrique. Le Poney Blanc est en effet heureux de vous présenter une toute nouvelle série de reviews, inédite de ce côté-ci de la Voie Lactée : des reviews rétrospectives des épisodes de la Génération 1.

Pour ceux qui dormaient au fond, il faut en effet savoir que Friendship is Magic n’est qu’une nouvelle version d’une franchise plus ancienne, qui existe depuis le début des années 80 et dont quatre générations se sont déjà succédées – la quatrième étant l’actuelle.

Je ne vous parlerai pas ici de la maléfique Génération 3, ni de la plutôt moyenne Génération 2, mais uniquement de la toute première, celle des origines, celle par laquelle tout a commencé, celle sans qui nous ne serions pas là : la Génération 1.

Mais pour quoi faire, vous entends-je dire ? Quel intérêt ce vieux dessin animé peut-il bien encore avoir ? Pourquoi Neptune ne tourne-t-elle pas dans le même sens que les autres planètes ?

Parce que Friendship is Magic, comme les autres générations de MLP, est remplie de choses qui viennent de la G1, que ce soient des personnages, des objets, voire carrément des scénarios d’épisodes entiers.

C'est parce que la G1 a bercé des milliers d’enfances – celles de vos parents, de vos grands frères et sœurs, voire même la vôtre si vous y étiez ! –, qu’elle était le reflet d’une époque unique, et qu’elle a su suffisamment marquer les esprits pour que, des décennies plus tard, artistes et scénaristes la fassent renaître sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.

Parce que la G1, bien qu'un peu désuète, a quand même son ambiance, son cachet, et qu’au fond, quand on prend le temps de la regarder, on finit par se laisser charmer.

Tel l’historien qui étudie le passé pour mieux comprendre le présent, nous nous plongerons dans le MLP d’antan pour mieux saisir l’essence de celui d’aujourd’hui et comprendre dans quoi il plonge ses racines, d’où il vient et où il va.

Ces articles seront placés sous le signe de la positivité et de la découverte. Le but n’est pas de se moquer gratuitement – sauf pour les trucs vraiment ridicules. L’objectif est d’arriver à saisir ce qui faisait l’esprit de cette série, le bon comme le moins bon, en appréciant le premier et en rigolant gentiment du second.

Avant de commencer, quelques précisions :

Tout d’abord, tous les épisodes des Génération 1, 2 et 3 sont disponibles sur mlp-france, en VO et en VF quand cette dernière existe.

Ensuite, la G1 compte beaucoup d’épisodes, qui sont souvent regroupés pour former des histoires plus longues. J’essaierai de me concentrer sur les plus intéressants d’entre eux, mais je ne les traiterai probablement pas tous. 

Enfin, comme souvent à cette époque-là, l’ordre dans lequel les épisodes sont numérotés correspond rarement à leur ordre chronologique. Dans ce cas-ci, ça n’y correspond même pas du tout. Par exemple, Rescue at Midnight Castle, qui est le premier épisode, porte le numéro 49. Allez comprendre ! Pour cette raison, je ferai de mon mieux pour suivre un ordre logique, en faisant souvent fi de la numérotation officielle.

Mais assez de préambule, à présent commençons !

Résumé

Et nous commencerons comme il se doit par le double épisode qui introduit le monde de la G1 et qu’on peut considérer comme son pilote : le déjà mentionné Rescue at Midnight Castle (parfois aussi appelé Escape from Midnight Castle), diffusé pour la première fois en 1984, à découvrir ici en VO ou en VF. Le tout premier épisode de la franchise !

Tout commence assez joyeusement, dans le pays magique de Ponyland. On y découvre, gambadant dans l’herbe, des ponettes dont certaines ressemblent étrangement à des personnages de la G4. Mais oui, ce sont bien elles ! Twilight (Crépuscule en VF), licorne à la croupe ornée d’étoiles, capable de se téléporter ; Firefly (Luciole en VF), intrépide pégase à la marque en forme d’éclairs, prototype de Rainbow Dash ; et Applejack en personne, le chapeau en moins ! Applejack qui en VF s'appelle Pomme et dont la voix est clairement celle... d'un mâle !

Hélas, des nuages approchent, et une troupe de féroces dragons – les « stratadons » – fonce sur notre gentille petite bande et capture deux de nos petits amis ! Perché sur un des monstres, Scorpan (Scorpion en VF) leur annonce qu’ils seront bientôt tous esclaves de Tirek, le maître du Château de Minuit. Diable, ça ne vous rappelle rien ?

Les poneys sont sans défense face à une telle armée, et Firefly décide d’aller chercher de l’aide. Et tant pis si c’est dangereux, car, comme elle l'a dit elle-même : tant mieux, j'adore le danger !

Pendant ce temps-là, dans le susmentionné Château de Minuit (qui a dû être construit par le même architecte que celui de Maléfique), Scorpan a des ennuis : Tirek, masqué dans les ombres de son trône, a besoin de quatre poneys pour accomplir ses noirs desseins, or Scorpan n’en a ramené que deux. Il va lui falloir lancer une nouvelle attaque…

Au château, nous faisons également la connaissance d’un autre personnage familier : un petit dragon mauve et vert du nom de Spike (Léo en VF), qui semble être l’ami de Scorpan. Soyons honnête, il n'a pas l'air beaucoup plus utile ni plus malin que le Spike de la G4...

De son côté, Firefly atterrit dans le monde humain, où elle fait la connaissance d’une jeune fille nommée Mégane. Combien de temps a-t-elle dû voler pour arriver jusque-là ? A-t-elle traversé un portail ? On n’en sait rien.

Mégane, bien naturellement, n’en croit pas ses yeux de découvrir un poney qui parle et qui vole, mais Firefly ne lui laisse pas le temps de poser la moindre question. En moins d’une minute, elle embarque Mégane sur son dos et s’envole avec elle jusqu’à Ponyland, sans même répondre à ses protestations. Et le tout en chanson, évidemment !

Elles arrivent juste à temps pour repousser une nouvelle attaque de stratadons, qui parviennent malgré tout à enlever deux autres poneys. Tirek, cependant, n’est toujours pas satisfait, car l’un des poneys est trop petit. Sous les yeux horrifiés de l’assemblée, il transforme alors les trois autres en monstrueux lézards géants, puis menace de décapiter Spike si Scorpan ne lui apporte pas vite un quatrième poney pour compléter son monstrueux attelage !

Pendant ce temps-là, Mégane, Twilight, Applejack, Firefly et quelques autres se mettent en route vers le château. Hélas, Applejack et Mégane tombent dans une rivière. Heureusement, elles sont sauvées par une race aquatique que nous connaissons bien : les Seaponies (poneys aquatiques en VF), probables ancêtres de ceux de la G4. Et eux aussi poussent la chansonnette !

Une fois sortie de l'eau, on apprend que notre petite bande est à la recherche du Moochick (Monsieur Morillon en VF), une sorte de gnome un peu allumé qui vit au milieu des champignons (je vous laisse faire la blague vous-même). Celui-ci possède le seul objet qui puisse vaincre les pouvoirs maléfiques de Tirek : l'Arc-en-Ciel de Lumière. Il s'agit en réalité d'un pendentif en forme de cœur, qu'il donne à Mégane avec la consigne de s'en servir pour vaincre Tirek. D'où le sort-il ? Où l'a-t-il trouvé ? Est-ce que c'est lui qui l'a fabriqué ? On n'en saura jamais rien...

Notre petite troupe arrive enfin au Château de Minuit, mais Tirek les y attendait ! Applejack est capturée et transformée à son tour en lézard ! Tirek attelle aussitôt ses quatre monstres à son Char de Minuit, avec lequel il file vers les cieux pour libérer sa magie noire. Son objectif : répandre la nuit éternelle sur tout le pays. Tiens tiens, ça me rappelle quelque chose...

Mégane et les poneys, aidés par Scorpan, combattent héroïquement, mais seul l'Arc-en-Ciel de Lumière peut vaincre la magie noire de Tirek. Submergé par la lumière, le grand centaure rouge s'évapore, les poneys qu'il avait transformé en monstres redeviennent eux-mêmes, les stratadons se changent en papillons et le Chateau de Minuit est transformé en un magnifique jardin fleuri. Et, retournement de situation final, Scorpan lui aussi se transforme ! On découvre qu'il est en réalité un prince et que Tirek l'avait transformé en monstre pour lui voler son royaume.

Tout est bien qui finit bien ; la paix, le soleil et l'harmonie sont revenus à Ponyland. Et ce n'est que le début de nombreuses autres aventures !

Qu’en dire ? Qu'en retenir ?

Un épisode étonnement sombre, lorsque l'on sait qu'il s'adressait à l'époque à des enfants encore plus jeunes que le public visé par Friendship is Magic. On y retrouve cependant déjà une bonne partie des ingrédients du début de la G4. Applejack et Spike apparaissent quasiment tels quels et on retrouve des versions assez ressemblantes de ce qui deviendra Twilight Sparkle et Rainbow Dash. Et bien sûr, il y a Tirek et l'Arc-en-Ciel de Lumière...

Personnellement, je trouve le Tirek de la G1 bien plus intimidant que sa version G4. C'est en partie dû à la façon dont il est mis en scène, qui ne révèle que petit à petit son apparence et son corps de centaure. Si j'avais vu cet épisode en étant petit, je pense que la scène où il transforme les poneys en monstres m'aurait terrifié. En plus, en VF, il est doublé par Alain Dorval, la voix française de Sylvester Stallone...

Ci-dessous, le jeu des sept mille différences...

Tirek joue dans cet épisode le même rôle que Nightmare Moon, qui cherche à répandre une nuit éternelle, et il est vaincu à peu près de la même manière, enveloppé par un arc-en-ciel. On ignore par contre totalement ce qu'il devient ensuite. Est-il lui aussi changé en moineau ou en papillon ? A-t-il été réduit en poussière ? A-t-il rejoint la Team Rocket pour s'envoler vers d'autres cieux ? On ne le saura jamais, car on ne le revoit dans aucun autre épisode de la G1, pas plus que Scorpan ou le royaume dont il est censé être le prince.

Et il y a bien sûr l'Arc-en-Ciel des ténèbres, le prototype des Éléments d'Harmonie. On ne comprend pas très bien d'où il vient ni comment il fonctionne, mais il semble que seuls les humains soient capables d'activer son pouvoir, car on ne voit jamais de poney l'utiliser, que ce soit ici ou dans les autres épisodes de la G1.

Alors que la G4 se déroule dans un monde sans aucune trace d'humain, ils sont ici au cœur de l'aventure. Mégane, mais également d'autres enfants humains, apparaissent dans de nombreux épisodes, et c'est toujours à Mégane que les poneys font appel lorsqu'ils ont besoin de l'Arc-en-Ciel de Lumière pour vaincre un méchant.

Pas de trace par contre d'alicornes ou de quoi que ce soit qui ressemble à Célestia ou Luna. Les trois races de poneys et leurs pouvoirs sont cependant bien représentés, les licornes étant déjà les seules à pouvoir faire de la magie et les pégases étant déjà capables de marcher sur les nuages, même avec un humain sur le dos. Autant de choses que reprendra Lauren Faust en imaginant la G4...

Qu'en conclure ?

Un épisode correctement animé, bien plus sombre que ce à quoi on s'attend, qui introduit tout à fait honorablement le monde de la G1. La meilleure entrée en matière possible pour ceux que l'histoire de la franchise MLP intéresse et qui voudraient découvrir à quoi ressemblait notre série préférée il y a une trentaine d'années.

A bientôt pour le prochain épisode !

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