[Chronique] Quatrième volume des comics d'Urban Comics, par Cyril

Posté le 25/07/2018 à 09h00 par Etoile de Feu
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Souvenez-vous, il y a quelques mois est sortie la critique du tome 5 des volumes des comics FR. Mais si vous êtes attentifs, vous aurez aussi vu que nous étions passé du tome 3 au tome 5. Maintenant que Cyril a récupéré son 4e volume, voici sa critique.

 

Pas de grande histoire épique dans ce quatrième recueil de comics, le tome ne contenant que des histoires de la série principale en une ou deux parties et les deux derniers chapitres de la micro-série consacrés à Spike et à Luna.

 

Dans une histoire en 2 chapitres scénarisée par Ted Anderson et dessinée par Agnès Garbowska, nous suivons Trixie qui, dans le cadre d'un spectacle de magie organisé à Manehattan, est accusée d'avoir volé un diamant. Pour s'innocenter, elle pourra compter sur l'aide de Rarity, Fluttershy, Applejack, Applebloom et Babs Seed. Si les dessins de type pastel sont sympathiques, le scénario manque d'exubérance, ce qui est dommage pour un personnage comme Trixie. La scène de cambriolage sort un peu du lot, avec d'amusantes parodies de certains clichés. Mais si le tout se lit sans déplaisir, on n'en retient rien de réellement marquant.

 

Les deux histoires suivantes, scénarisées par Jérémy Withley et dessinées par Amy Mebberson pour la première et Brenda Hickey pour la seconde, sont des one-shot. Si le scénario n'est pas très développé, cela se fait au bénéfice d'un humour absurde très présent et très réussi, avec des protagonistes qui ne sont pas nos héroïnes habituelles.

Dans une Ponyville ensorcelée, tous les poneys ont disparu et ce sont leurs animaux de compagnie qui partent à leur recherche et vont donc occuper le devant de la scène sous la direction d'Angel qui s'exprime donc pour les lecteurs d'une façon imagée. 

Sans dialogue jusqu'aux dernières pages, cette histoire bénéficie d'un concept original.

 

Une sortie pas comme les autres peut-être considérée comme la suite du deuxième Friends Forever réunissant Discord et les Cutie Mark Crusaders, Fluttershy se joignant à ce peu paisible quatuor. Pour notre plus grand plaisir (et celui des CMC - et finalement de Fluttershy), Discord transforme ce qui devait n'être qu'un paisible camp scout en un mouvementé voyage dans le temps qui permettra de découvrir l'Égypte antique et la Préhistoire dans leur version poney.

 

Le bon, la brute et le poney est une parodie évidente du film de Sergio Leone, comme le montrent le titre ou cette couverture d'Andy Price (qui est également l'auteur de cette histoire avec Katie Cook).

 

 

Comme pour le chapitre précédent, on notera que l'histoire fait référence à un Friends Forever (consacré à Rarity et Applejack) puisque Longhorn, le méchant de l'histoire, y avait déjà fait son apparition. On a donc une ambiance western très réussie, avec nos héroïnes qui doivent empêcher un bandit de s'emparer de terres qui ne lui appartiennent pas. Difficile de ne pas remarquer quelques faiblesses scénaristiques, comme la passivité de Twillight dont l'explication ne convainc guère mais dont le plan loufoque qui met à mal la stratégie du taureau rattrape le tout.

 

Autre longue histoire, La revanche d'Everfree (du même duo) voit la forêt d'Everfree devenir envahissante suite à son exploitation outrancière (malgré une pseudo-argumentation écologiste) par Cossu, un taureau businessman sans scrupules. La satire de l'écoblanchiment (qui consiste, pour les entreprises, à vouloir se donner une image écologique plutôt qu'à se préoccuper réellement de l'environnement) y est particulièrement mordante, d'autant plus que Cossu sait utiliser les lois pour contrer la forêt et le peuple de rennes - une création originale des comics - qui y habite

Il y a pour une fois une critique importante à faire à Urban Comics, qui n'a pas publié les dernières pages de l'histoire, faisant ainsi penser à une fin différente (et beaucoup plus noire) de celle choisie par les auteurs pour un des personnages. Il est difficile de comprendre ce choix – à moins que ce ne soit un simple oubli, mais le résultat est le même.

 

Suivent enfin les deux dernières micro-séries consacrées à Spike et à Luna. Si la première, du duo Anderson-Garbowska, est assez quelconque, la deuxième est bien meilleure. Luna est la princesse préférée d'Andy Price et Katie Cook (comme de votre serviteur et de pas mal de monde) et ceux-ci s'en donnent à coeur joie dans cet épisode où Luna va prendre la place de sa soeur après avoir estimé que le travail de jour de celle-ci était "fastoche". Les têtes des deux soeurs sont à mourir de rire et on retiendra notamment celles de Celestia ravie de pouvoir se détendre au spa :

 

 

Mais c'est évidemment la princesse Luna qui est la vedette de cette histoire et Kibitz, le conseiller royal, lui a concocté, non sans un certain sadisme, un programme particulièrement chargé qu'elle va suivre avec de plus en plus de réticence et en faisant au final les choses à sa façon. On appréciera ainsi sa version du jugement de Salomon face aux poneys hippies rencontrés par Rarity et aux jumeaux Flim et Flam, sa partie d'échecs contre le "citoyen" Fancy Pants rappelant De l'autre côté du miroir ou la façon dont elle résout finalement ses problèmes. Les dialogues savoureux de Katie Cook et les dessins hilarants, toujours pleins de détails (cf. par exemple le contenu du parchemin qui récompense une Wonderbolt et fait référence à une autre histoire du duo) d'Andy Price font merveille et mettent particulièrement en valeur les qualités comme les défauts de la princesse Luna et les moments absurdes qu'elle vit dans cette "journée sans fin", comme en témoignent les exemples ci-dessous :

 

 

 

Les micro-séries finissent donc très bien, avec ce numéro qui se classe, avec celui de Rarity, dans le haut du panier.

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