[Musique] Critique de l'album Carousel

Posté le 02/03/2023 à 14h00 par Schumette
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Bonjour tout le monde ! Aujourd'hui nous allons parler de l'album Carousel de Vylet Pony, sorti il y a trois semaines ! 
 
Je le dis direct afin d’être honnête : je suis une fangirl de Vylet Pony. Depuis que je suis ses sorties, je suis toujours hypée et cette hype n’a jamais été aussi bien récompensée que par la sortie de Super Pony World II : Fairytails et celle de Cutiemarks, deux albums absolument géniaux qui ont trouvé une bonne place dans mon petit panthéon personnel. Néanmoins, Can Opener’s Notebook : Fish Whisperer sorti l’année dernière m’a quelque peu refroidie dans mon enthousiasme - l’album est bon, très bon même, mais légèrement en dessous ; je ne vais pas m’appesantir plus dessus vu que c’est pas le sujet actuel mais voilà, bon album mais sans plus.
 
Tout ça pour dire que j’attendais quand même ce Carousel (An Examination of the Shadow, Creekflow, and Its Life as an Afterthought) mais en ayant revu mes attentes à la baisse. Autant dire que je m’attendais à un simple bon album encore une fois et que j’ai eu bien plus. En soi, on est toujours plus ou moins dans ce que fait Vylet, un mélange d’Électro et de Pop cherchant toujours à proposer des compositions à la fois accrocheuses et alambiquées ; mais ici, elle va partir dans d’autres directions assez inattendues. Pas dans la première partie de l’album: jusqu’à Crush Kill Destroy Swag on va rester sur quelque chose d’assez familier qui va proposer son lot de chouettes moments (le swing de Constellation Cradle, le groove absolument dément de Brohoof, la dubstep assez inventive de Bass Cannon…) et rien que là c’est déjà très cool. Donc voilà, l’album se serait arrêté ici après une demie-heure et sept pistes (la moitié de la soundtrack donc), ça aurait été une sortie sympa très bien fichue mais loin d’avoir la puissance d’anciennes sorties.
 

Mais il y a la suite, et The Carrion Child la débute en étant le meilleur morceau de l’album et en se lançant à corps perdu dans une espèce de chaos sonore absolument barge, qui va partir dans une énergie à mi-chemin entre punk et métal avec sa guitare saturée qui sort de nulle part. Franchement fabuleux. Ce morceau fait d’ailleurs basculer l’album dans une ambiance beaucoup plus sombre que l’atmosphère mélancolique et gentiment nostalgique du début (les petits renvois à certaines choses connues du fandom sont présents en nombre, aussi bien dans les paroles que dans les samples et même dans les guests - Jesse Nowack qui viens faire deux-trois punchlines de Vinyl Scratch, ça fait son petit effet). La suite continue sur la même lancée en se montrant toujours surprenante (mention spéciale à Hush! qui montre un travail phénoménal sur son sound design lors de son intro, avec spoken words sur des beats bien lourds), et même le reste du morceau est ouf' ; on retrouve par exemple un segment de Noise Rock, accompagné de vocaux déments, qui vient éclater la quiétude qu’avait réussi à installer le morceau. Autre mention et après j’arrête sinon je vais tout vous spoiler, mais Flair For the Dramatic… Bon sang ! Déjà ce morceau me fait énormément penser à une ballade qu’aurait pu composer Linkin Park, et pour moi ça touche une petite corde sensible qui me fait particulièrement vibrer, mais en plus le morceau en lui-même est dingue. L’émotion est présente tout du long (j’avoue avoir versé ma petite larmichette), Vylet est juste grandiose au micro, et cette production tellement bien maîtrisée quand il faut rendre de lourds murs de guitares saturées aussi légers que l’air...
 

Vraiment, cette deuxième partie est incroyable, pleine d’émotions (Flair For the Dramatic, je t’aime, mais aussi le final de Carousel tout en douceur, que c’est beau) et malgré son ambiance assez sombre, les deux derniers titres nous en sortent en se montrant paisible et lumineux pour Futura, et porteur d’espoir et rempli d’une énergie qui donne envie d’avancer avec Creekflow, et là encore, ce mur sonore final est juste incroyablement beau. L’album en entier est pour moi une réussite, toujours créatif, avec de l’émotion à revendre, une performance qui m’impressionne: bref, c’est du très bel ouvrage.
 
 
Article écrit par Anima 

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