[Découverte] Les vieux dessins animés que j'aime bien – Épisode 5 – Papyrus

Posté le 02/07/2022 à 17h00 par Acylius
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Bonjour tout le monde !

Et oui, ça faisait longtemps. Que diriez-vous, pour bien commencer les vacances, d'un nouvel article vieux dessins animés sympas ? Aujourd'hui direction 1998, avec une série qui rappellera certainement des souvenirs à beaucoup. 

 

La série du mois

Dans cette rubrique, je vous propose de découvrir ou redécouvrir quelques séries un peu anciennes, un peu oubliées, mais qui m'ont plu à l'époque et qui sont encore intéressantes à regarder aujourd'hui, pour ceux qui auraient envie de nouvelles expériences.

Cette fois-ci, direction donc l'Égypte antique avec Papyrus, une collaboration belgo-franco-canadienne de 52 épisodes, diffusée sur la RTBF en Belgique et sur TF1 en France jusqu'au début des années 2000. Il s'agit d'une adaptation des albums de bande-dessinée du même nom, écrits et dessinés par Lucien De Gieter aux éditions Dupuis, mais nous y reviendrons plus tard.

C'est de la bonne vieille animation en 2D, avec de jolis décors et de jolies musiques ; voyons ça ensemble.

 

De quoi ça parle ?

« Au commencement, Horus, le dieu faucon de lumière et Seth, le dieu du mal, se disputèrent le pouvoir sur l'Égypte » Ainsi débute chaque épisode de la série. Il y a des millénaires de cela, le perfide dieu Seth a enfermé son rival, Horus, dans un sarcophage magique, privant ainsi l'Égypte de son dieu protecteur. Depuis, le pays des pharaons vit sous la menace des forces de Seth, et l'avenir parait bien sombre… Mais c'était sans compter sur Papyrus, un jeune pêcheur élu des dieux, dont le destin est de délivrer Horus de sa prison et de ramener la paix en Égypte.

Au cours de ses aventures, Papyrus pourra compter sur de nombreux alliés, parmi lesquels Théti, la fille de Pharaon, Raouser, le vieux prêtre plein de sagesse, et d'autres compagnons tout aussi hauts en couleur. Et ils ne seront pas de trop, car les serviteurs de Seth ne sont jamais très loin

Pour les amateurs de ship, n'espérez rien : dans la série, il n'y a même pas de bisou !

Comme déjà mentionné, il s'agit d'une adaptation de la série de bande-dessinée du même nom, mais une adaptation relativement libre. Certains épisodes sont directement adaptés des albums, mais beaucoup d'autres sont inventés, de même que certains personnages. Le fil rouge de l'intrigue, à savoir délivrer Horus de sa prison, est également une invention de la série.

 

Pourquoi c'est bien ?

D'abord, parce que c'est joli à regarder. Le design des personnage est simple mais agréable, les décors sont beaux et les musiques superbes. En résumé, c'est une série à ambiance, et à ce niveau-là c'est très réussi. Voyez donc le générique :

Dès ce même générique, Seth est présenté comme le « dieu du mal », cependant, dans la mythologie égyptienne authentique, il n'était pas aussi méchant que ça. C'était le dieu du désert et des tempêtes, il incarnait les forces destructrices, mais sa rivalité perpétuelle avec Horus garantissait l'équilibre cosmique, il jouait donc aussi un rôle important dans la bonne marche du monde. L'éternel et nécessaire combat entre l'ordre et le chaos, entre la lumière et l'obscurité…

Cette diabolisation exagérée de Seth est cependant une des seules entorses à la « vraie » mythologie égyptienne ; tout le reste est représenté de manière très fidèle. Le rythme plutôt calme des épisodes permet aussi au spectateur de découvrir le quotidien à l'époque des pharaons, des égyptologues de métier ayant participé au développement de la série. On y voit aussi du pays, et pas seulement l'Égypte, puisque Papyrus et ses amis rencontreront aussi des Libyens, des Nubiens, des Hittites, des Bédouins, des Crétois… Un vrai petit cours d'histoire et de géographie. Bien la preuve qu'avec un peu d'efforts, on peut être à la fois éducatif ET divertissant !

 

Ce qui est moins bien

C'est parfois un peu lent… Les épisodes font 24 minutes, un format un peu plus long que la moyenne, et souvent, ça se sent. Certes, il y a de l'action dans chaque épisode, mais elle n'est que ponctuelle et l'ambiance contemplative pourrait agacer les spectateurs les moins patients. D'autant plus que, à part la bande à Papyrus, les autres Égyptiens ne font en général pas grand-chose pour lutter contre les manigances de Seth.

– C'est terrible, qu'allons-nous faire ? – Boh, comme d'hab : rien.

Et les autres dieux, vous entends-je dire, eux non plus, ils ne font rien ? Et bien non, presque rien, la plupart du temps. Quand on les rencontre, ils apparaissent tels d'immenses statues, immobiles, qui toisent nos héros de toute leur hauteur mais sans bouger d'un pouce. Le message : si Papyrus veut accomplir son destin et délivrer Horus, alors c'est à lui de se bouger le train pour y arriver !

De gauche à droite : Sobek, Bastet, Rê, Anubis et Thot

C'est aussi un brin répétitif. Absolument chaque épisode consiste à déjouer une nouvelle manigance de Seth, à croire que ce gars-là ne prend jamais de vacances. Nouvelle attaque des forces du mal, nouveau combat, nouvelle victoire, et rebelote à l'épisode suivant… Ça peut finir par être un peu lassant.

Spoiler!
D'autant plus – attention, spoil ! – que la série n'a pas de fin : elle s'interrompt à la fin de la deuxième saison, alors que Horus est toujours prisonnier de Seth. À plusieurs reprises, Papyrus passe tout prêt de le délivrer, mais en est empêché à la dernière minute. La fois suivante aurait-elle été la bonne ? Nous ne le saurons hélas jamais…

L'animation, par moment, a aussi quelques petits ratés, surtout dans les premiers épisodes – des petits problèmes de délai ou de budget, peut-être ? Et pour une raison qui m'échappe, ce sont surtout les yeux qui en font les frais…

C'est d'autant plus malheureux quand c'est censé être la « Déesse Resplendissante ».

 

Où ça se trouve ?

Comme cela se fait de plus en plus souvent, les ayant-droit ont mis eux-mêmes l'intégralité de la série sur YouTube, vous pouvez donc facilement la découvrir ici.

Si vous êtes collectionneurs, quelques épisodes sont aussi sortis en VHS et DVD à l'époque. Et si vous êtes vraiment un fan hardcore, la série a également été adaptée en jeu vidéo sur Game Boy Color et PC (critique à retrouver ici).

 

Coïncidence ?

Quasiment au même moment, une autre série, elle aussi française et se déroulant dans l'Égypte antique, était diffusée sur la chaîne concurrente France 2 : La Princesse du Nil, produite par Dargaud.

Personnellement, je ne m'en souvenais quasiment pas – j'ai même dû chercher pour retrouver comment ça s'appelait. De toute façon, je préférais de loin Papyrus, que je trouvais bien plus amusant. La Princesse du Nil était plus sérieuse et était destiné, je pense, à un public déjà un peu plus âgé. Si vous êtes curieux, elle est elle aussi disponible sur YouTube.

 

Conclusion

Une série à la fois éducative et d'aventure, dont tous ceux qui étaient enfants à l'époque se souviennent certainement. De l'ambiance, de l'aventure, des dieux et des princesses, que demander de plus ?

À la prochaine fois !

 

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