[Rétrospective comics] - My Little Pony : Generations

Posté le 21/05/2022 à 17h00 par Acylius
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Salut à tous !

Après la fin de la série principale des comics de la G4 il y a quelques mois, on pensait Friendship is Magic définitivement terminée, la franchise toute entière déjà tournée vers la G5… Et bien non !

Sortie un peu de nulle part, une mini-série de comics intitulée My Little Pony : Generations a été publiée juste après. Une mini-série qui, à en juger par sa couverture, va faire faire à nos six ponettes préférées un bond de quelques décennies vers le passé…

 

Préambule

Il s'agit d'une mini-série en cinq tomes, publiée entre octobre 2021 et février 2022. Le scénario est de Casey Gilly et le dessin est de Michela Cacciatore, deux nouveaux venus dans les comics MLP. Côté mise en couleur, c'est toujours l'inoxydable Heather Breckel, à la barre depuis le début, qui manie le pinceau et la palette.

Les cinq tomes sont à découvrir sur Need for Ponies, mais en anglais uniquement.

 

Résumé

L'histoire se déroule quelque part vers la fin de la saison neuf de la série. L'École de l'Amitié de Twilight est de plus en plus réputée et attire de plus en plus d'élèves. Trop, même. Notre jeune princesse et ses amies sont submergées de travail et la qualité de leurs cours s'en ressent. Que faire ?

Rien de tel qu'un graphique pour expliquer les choses clairement.

Il n'y a pas trente-six solutions : à défaut de pouvoir réduire le nombre d'élèves, il va leur falloir engager des professeurs supplémentaires. Elles reçoivent aussitôt trois candidatures, qu'elles s'empressent d'accepter – l'urgence, sans doute. Et, grande surprise, ce sont trois licornes d'apparence tout à fait digne de confiance et absolument pas maléfique qui se présentent à leur porte…

C'est mal de juger au faciès, dans la vraie vie. Dans un dessin
animé ou comics adapté, c'est une autre paire de manches…

Ce que nos héroïnes ignorent, c'est que ces trois licornes d'apparence pas suspecte du tout ne sont en réalité pas des licornes, et qu'elles ne viennent même pas d'Équestria ! Ce sont de faux poneys créés de toute pièce par ces deux affreuses-là :

Qui sont donc ces deux vilaines ? Que viennent faire des humaines dans cette histoire ? Et bien accrochez-vous : ce sont les filles de Reeka et Draggle, deux des affreuses sorcières du film My Little Pony de 1986. Rappelez-vous : dans ce film, elles et leur mère avaient tenté d'ensevelir le pays des poneys sous la Gladoue – un grand moment dans l'histoire du cinéma.

De gauche à droite : Hydia, Draggle et Reeka dans
toute leur beauté années-quatre-vingtesque.

Vaincues par les poneys de la G1 il y a bien des années, elles ont chargé leur descendance – les deux méchantes de ce comic, donc – de les venger. Leur plan : envoyer leurs faux poneys semer la zizanie à Poneyville et détruire Equestria de l'intérieur.

Un peu comme Gargamel quand il a créé la Schtroumpfette, en fait...

Nos trois ponettes-marionettes vont donc commencer à apprendre exprès de mauvais tours aux élèves de l'école, à semer la zizanie en ville et à monter les poneys les uns contre les autres, quasiment sans éveiller aucun soupçon.

Quasiment, car Twilight et ses amies finissent quand même par sentir qu'une magie bizarre est à l'œuvre à Poneyville ; une magie venue d'un autre monde, que quelqu'un a délibérément introduite dans le leur. Avec l'aide de Zecora, elles mettent au point un portail vers ce fameux autre monde, dans l'espoir d'éclaircir la situation. Et où ce portail les emmène-t-il ?

Nos héroïnes se retrouvent ainsi dans le monde de la G1, où elles font la connaissance des poneys de la première génération. Ceux-ci se font aussitôt un plaisir de leur raconter leur combat contre les trois affreuses sorcières.

Twilight voit donc ses soupçons confirmés : les ennuis qui frappent Poneyville sont l'oeuvre d'une magie extérieure à leur époque, celle des sorcières d'autrefois. Pour en venir à bout, ses nouveaux amis de la G1 proposent de retourner avec eux à Poneyville afin d'unir leurs forces.

Mais cela sera-t-il vraiment nécessaire ? Bien que leur mission soit d'y semer le chaos, nos trois fausses licornes ont l'air de commencer à s'attacher à leurs nouveaux élèves et voisins, et provoquer des disputes les réjouit de moins en moins...

Quand des élèves dont tu es censée pourrir la vie t'élisent meilleure
prof de l'école, c'est qu'il y a un problème quelque part...

Nos trois fausses licornes pas si méchantes que ça finiront-elles par passer du bon côté, séduites par la magie de l'amitié ? Et nos deux sorcières pas si affreuses que ça les laisseront-elles vivre leur vie avec leurs nouveaux amis ? À votre avis ?

Oui, les deux sorcières finissent elles-mêmes par se joindre à la fête ; quel beau tableau !

 

ANALYSE ET COMMENTAIRE

Une histoire un peu bizarre, et pas seulement parce que c'est bien la première fois qu'on voit des poneys de la G4 et de vrais humains partager la même case, que ce soit dans les comics ou dans la série.

C'est presque aussi bizarre que dans les Equestria Girls.

Heureusement, ces deux drôles de sorcières sont beaucoup moins débiles et nettement plus sympas – et moins moches – à regarder que leurs nigaudes de mères, au point qu'on finit même par s'attacher à elles et qu'on est content que tout se finisse bien, mêmes pour les « méchantes ». Il faut dire qu'un bon tiers des pages est consacré à elles, que se soit pour suivre l'élaboration de leurs plans ou pour des choses un peu moins cruciales...

Appeler ça Generations est aussi un brin exagéré, puisqu'en fin de compte on ne voit pas tant les poneys de la G1 que ça – ce n'est que dans le troisième tome sur cinq que nos héroïnes de la G4 les rencontrent enfin – et qu'il ne jouent qu'un rôle assez mineur dans la résolution de l'affaire. D'ailleurs, à propose du monde de la G1...

 

Canon ou pas canon ?

Le pays de la G1 est ici décrit comme un autre « monde » et non comme une autre « époque », ce qui, l'air de rien, règle pas mal de questions.

D'abord, il n'y a déjà plus besoin de s'interroger sur la chronologie des différentes générations (pourtant l'objet d'analyses approfondies et passionnantes), ni de se demander combien de temps s'est écoulé entre chacune. Ça règle aussi la question de savoir pourquoi Twilight n'a jamais entendu parler de ces fameuses sorcières ou des autres évènements qui se sont produits dans les précédentes générations.

Le fait que G1 et G4 soient davantage des univers alternatifs l'un de l'autre plutôt que des époques différentes d'une même chronologie permet aussi de ne pas créer de paradoxes temporels, évitant ainsi les tracasseries habituelles de ce genre d'histoires. Mais surtout, ça permet aussi de faire se rencontrer les Applejack de la G1 et de la G4, ce qui, soyons honnêtes, était certainement un des objectifs premiers de cette histoire.

Tu ne crois pas si bien dire, Pinkie…

Mais ça pose aussi quelques problèmes. D'abord, si les sorcières de la G1 ont le pouvoir de traverser les dimensions, pourquoi ne l'ont-elles jamais fait avant ? Pourquoi aucun autre méchant de la G1 ne l'a-t-il jamais fait non plus ? Le Tirek et Grogar de la G4 sont-ils donc des versions alternatives de leurs homologues de l'autre monde, et non plus ceux de la G1 en personne ? Mystère…

 

Conclusion

Une mini-série un peu bizarre mais assez amusante. Mieux vaut quand même être un peu familier avec la G1 pour tout saisir, sinon pas mal de choses risque de vous laisser très perplexes. Les comics – ou même la suite de la série, sait-on jamais – nous réservent-ils encore d'autres surprises étranges de ce genre ? Nous verrons bien.

À la prochaine fois !

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