[Interview]: Toro Picana, l'auteur enragé
Bonjour mes petits poneys et joyeux Hallow... Je veux dire Nightmare Night ! Pour fêter cette journée exceptionnelle, je vous donne en pâture une interview réalisée auprès de l'un des auteurs francophones les plus... Particuliers du fandom. Voici... Toro Picana !
Rumby : Bonjour, Toro Picana, et merci d’avoir accepté de participer à cette interview pour Le Poney Blanc. Je suis sûr que, malgré ta popularité, certains de nos lecteurs ne te connaissent pas. Avant de commencer pourrais-tu te présenter ?
Toro : Bonjour, je suis Toro Picana, j'ai écrit beaucoup de fanfictions MLP et aussi fait des vidéos sur YouTube. Tout ce qu'il faut retenir avec moi est que j'ai beaucoup (trop) d'imagination et que je ne peux pas m'empêcher de vouloir la mettre noir sur blanc.
Rumby : Une créativité assez explosive. Puisque tu parles de tes fanfictions, accepterais-tu de nous éclairer sur celle qui te rend aujourd’hui le plus fier ?
Toro : J'ai pas vraiment de fanfiction qui me rende fier aujourd'hui, d'autant que beaucoup vont préférer des œuvres que je serais incapable de relire aujourd'hui. Mais si je devais vraiment en choisir une, ce serait l'une des dernières que j'ai faites, à savoir Limiteur. Même si elle a été imaginée entre deux pauses à mon travail puis grattée en quelques heures, j'y ai enfin trouvé mon style d'écriture sur le fond, savoir jouer sur des choses inspirant la joie et la gaîté sur un arrière-plan froid et morbide, cachant le véritable envers du décors qui est tout sauf ce que l'on pourrait croire ; tout en jouant avec les émotions des personnages qui changent totalement de point de vue après la vérité à laquelle ils font face. C'est très loin d'être l'une de mes fanfictions les plus vues, au contraire, mais c'est celle que je parviens à relire sans faire de grimace à tous les paragraphes.
Rumby : Si ça peut te rassurer, tu es loin d’être le seul à détester regarder ton ancien travail, les autres auteurs en savent certainement quelque chose. En revanche s’il y a une chose que moi, et certainement les lecteurs, aimeraient savoir, c’est comment t’est venue l’idée d’écrire des fanfictions.
Toro : Bien avant que je connaisse l'existence d'une G4 de My Little Pony, et encore moins d'un fandom derrière, j'avais déjà des projets d'écriture mais sans aucune base dans la maîtrise du français et personne pour m'aider à affiner ma plume. Mais lorsque j'ai commencé à m'intéresser au show et à toute les créations qu'il y avait derrière, et découvert qu'il était facile pour n'importe qui d'y avoir sa place, j'ai pas hésité. Je crois que ce qui m'a donné le coup de fouet, c'est lorsque j'ai lu My Little Dashie. À l'époque, il y a 8 ans (ça rajeunit pas du tout), j'ai trouvé l'histoire bien, mais tellement bancale sur tellement de points que j'ai imaginé la même histoire avec bien plus de points pouvant la rendre plus réaliste, ou juste plus rationnelle. Le fait que le héros soit absolument seul, que le temps ne semble pas l'impacter ou encore que les dangers d'avoir un personnage de fantaisie en chair et en os dans le monde réel soient trop ignorés sans lancer de réels enjeux au héros, tout ça m'a vraiment donné l'envie d'écrire My Little Applejack. C'est après cette fanfiction que je me suis dit "pourquoi pas continuer", d'autant que plus je regardais le show, plus j'avais d'idées que je voulais exploiter. Et puis si ça pouvait m'aider à m'améliorer en plus, alors pourquoi pas.
Rumby : Tu sembles être reconnaissant de ce que le show et son fandom t’ont apporté. Si tu devais décrire ta meilleure expérience parmi les Brony, laquelle choisirais-tu ?
Toro : Hormis les sorties IRL qui m'ont permis de faire des chouettes rencontres, et par-dessus tout des amis, je pense que ce qui m'a réellement impacté dans l'expérience d'être dans un fandom comme celui-ci, c'est l'accueil qui m'a été fait. C'était sur French Brony en 2012 (je suis vieux) et dès ma demande de bêta lecture envers de parfaits inconnus, quelqu'un s'est immédiatement proposé pour m'aider à relire mon texte alors que sur le papier c'était perdu d'avance. C'était une énième reprise de My Little Dashie, mal écrite et pleine d'incohérences, j'avais toutes les raisons d'être ignoré voir rejeté, mais non, on est venu m'aider. Je crois que sans cette aide, je ne serais pas celui que je suis aujourd'hui, du moins pas l'écrivain amateur que je m'imaginais être. Même si mon niveau est encore à revoir, et de beaucoup, je n'aurais pas la motivation et l'assurance que j'ai aujourd'hui de me lancer dans une fiction. Et ça c'est énorme.
Rumby : Merci beaucoup d’avoir accepté de répondre à mes questions. Quelque chose à ajouter avant de clore cette interview ? Un message aux lecteurs ?
Toro : Si des gens lisent cette interview en voulant savoir quelle est la recette pour ce qui est de se lancer dans l'écriture, eh bien je n'ai pas de réponse magique puisqu'il n'y en a pas. Il faut y aller et puis c'est tout, ouvrir un Gdoc et noter les idées sur son téléphone pendant une pause puis commencer à écrire. La suite se fait toute seule. Et il ne faut pas avoir peur de demander de l'aide, il en existe encore, même si aujourd'hui le fandom MLP n'est plus aussi actif qu'avant. Et même hors MLP, des sites de fictions originales, il y en a tout un tas. Il n'y a que comme ça que l'on peut se lancer aujourd'hui si on veut progresser dans l'écriture, voir se faire connaître.
C'était l'interview de Toro Picana. Comme promis celle-ci était bien plus courte que celle de BroSparkle. Le format étant nouveau pour moi, il tendra à évoluer d'un article à l'autre mais toujours (je l'espère) pour le mieux.
Merci d'avoir lu cette interview. Passez une bonne Nuit des Cauchemars et revenez dans deux semaines pour le prochain article... Enfin... Si vous êtes toujours là ! HAHAHAHAHAHAHA... Désolé.
